5-Pélion - Météores

 Lundi 13 juillet  

Pas de grasse mat' ce matin ! Nous partons pour les Météores ; 3 h de route en vue. A 9 h nous quittons donc notre appartement et remontons sur Volos. Circulation dense pour la traversée. Nous récupérons la 4 voies en direction de Larissa. Paysages monotones, arides et industriels. Bifurcation vers Trikala. Toujours aussi sec, plus d'oliviers, plus de verdure.

Vers 12h30 nous arrivons sur Kalambaka et apercevons déjà les premiers rochers : c'est très impressionnant.

Selon les géologues, les Météores seraient les restes dune masse rocheuse qui commandait l'embouchure d'un grand fleuve se jetant dans la mer de Thessalie. Lorsque cette embouchure trouva un débouché dans la mer Egée par la rupture des monts Olympe et Ossa, ce massif se disloqua sous l'action des intempéries et mouvements sismiques et donna naissance à ces étranges rochers.

Kalambaka n'a aucun charme, pure succession d'hôtels, de restos et de boutiques et c'est avec plaisir que nous arrivons à Kastraki. Joli village encore préservé. Une petite église au centre du village, 2 ou 3 tavernes, des chambres à louer et tout ça, au milieu de ces énormes rochers que sont les Météores. Très très joli, on est ravis !

Nous trouvons facilement Plakias rooms et Dimitri nous accueille chaleureusement. Notre chambre donne sur l'église, et juste derrière ce sont les fabuleux rochers ! C'est superbe.

Nous déjeunons sur notre petite terrasse, bien à l'ombre, avec notre première salade de riz des vacances. On fait un vœu ?

A 14 h nous repartons pour une petite balade dans les ruelles. Le soleil cogne dur et on est nettement mieux en voiture ! Vers 15 h nous commençons la montée vers les monastères.

Les Météores commencèrent à être habités au XIème siècle mais ce n'est qu'au XIVème siècle que les moines construisirent les monastères perchés en haut des rochers afin d'échapper aux Turcs et aux Albanais mais également pour se rapprocher de Dieu.

Nous nous arrêtons tout d'abord à Varlaam (XIVème siècle).

Le moine Varlaam, voyant s'édifier le Grand Météore sur le rocher en face, eut l'idée d'en faire de même. Il construisit une petite chapelle et une cellule où il vécut avec son disciple. A sa mort l'endroit resta désert et, au XVIème, 2 frères y fondèrent une communauté, faisant de Varlaam l'un des plus florissants monastères des Météores.

L'accès se fait par un bel escalier de 195 marches, à l'entrée jupe obligatoire pour les femmes et pantalon pour les hommes.

 La vue sur la vallée et les autres monastères est fabuleuse.

A l'intérieur l'église (catholicon) abrite de magnifiques fresques (1548), notamment celle du jugement dernier.

 Un peu à l'écart, une énorme barrique de 12.000 litres est encore visible.

De nombreuses parties sont en réfection car le monastère est encore occupé. On observera quand même l'ancien système permettant l'ascension des victuailles et matériaux.

Nous redescendons et nous dirigeons vers le Grand Météore (XIVème siècle).

C'est le plus grand des monastères aux Météores et l'un des plus importants de Grèce ; il est encore habité par une communauté de moines. Fondé par St Anasthase et son disciple, il compta jusqu'à 300 moines et s'imposa rapidement sur les autres monastères.

Les points de vue photo ne manquent pas et Benji est en alerte maximum ! L'accès au Grand Météore est assez facile, juste quelques 146 marches à gravir avant d'entrer !

Le monde, dès l'entrée, nous laisse supposer que l'intérieur en vaut vraiment la peine. Nous pénétrons dans la cave où sont stockés outils de menuisier, pressoirs, fûts et outils agricoles. Très instructif pour nous tous.

Un peu à l'écart, c'est l'ossuaire .... Certains n'en reviennent pas ! (si j'ose dire  )

Au 1er étage on trouve l'église avec encore de magnifiques fresques, le réfectoire où les tables sont dressées (attendant les moines du 14e siècle !), et la cuisine encore en l'état.

Minette nous inonde de questions ... A l'extérieur nous pouvons apprécier l'architecture des lieux et un joli balcon nous offre une magnifique vue sur la vallée et les monastères alentours (Varlaam et Roussanou).

Le musée renferme parchemins, croix sculptées ainsi que l'ancienne cheminée. Il est 17 h, nous comprenons que le monastère ferme et qu'il nous faut sortir.

En redescendant nous apprécions encore un peu ces 2 superbes monastères se faisant face.

Benji se laisse tenter par Roussanou (XIVème siècle), un autre monastère sur notre route. Il est très pittoresque avec son joli pont d'accès et semble être le pur prolongement du rocher.

D'abord ermitage, il fut transformé en couvent en 1545. Il est encore habité par des moniales et seule l'église est intéressante. Nous ne le visiterons pas mais profiterons de la vue sur les jardins fleuris et les 2 monastères de Varlaam et Grand Météore.

A la sortie un escalier dans les sous-bois semble mener à un superbe point de vue … nous l'empruntons mais il fait très chaud et les gazelles bretonnes souffrent. Tom fait la course en tête, comme d'hab ! En haut le point de vue est effectivement magnifique mais on pouvait tout aussi bien y accéder en voiture !! Puce vire au vert !

Nous rentrons à la chambre nous rafraîchir avant de se reposer un peu : NDS, lecture et un peu de Wifi. Vers 20h15 nous retournons derrière Roussanou pour observer le coucher de soleil. Pas du tout la même magie que celui contemplé à Santorin… On va devenir difficiles dans ce domaine ! Mais de belles photos quand même ... 

Le village en soirée est tout aussi plaisant que la journée, un peu plus animé avec toujours une vue géniale....

Pour le repas nous allons à la Taverna Gardenia, tenue par nos hôtes. Dimitri nous accueille toujours aussi souriant mais en plein rush de service. Salade grecque, souvlakis, bolognaises ou saganakis, tout le monde y trouve son bonheur. Comme promis, nous tchatchons un peu sur MSN avec nos locataires bretons. Je ne peux les voir, mais je sais qu'ils sont ravis d'avoir de nos nouvelles …. Il est 23 h à l'extinction des feux.