Nous avons le sentiment d'avoir fait le tour des "extérieurs" de la ville et décidons de découvrir la Galerie des Offices, à condition qu'il reste des places...
N'ayant pas acheté nos billets en ligne, en avance, nous sommes soumis aux disponibilités du jour. La file est conséquente quand nous arrivons et devrons patienter plus de 30' avant d'accéder au guichet. Comme pour la visite du Campanile, le choix du créneau horaire se fait lors de l'achat du billet. Il est à peine midi, et on nous propose "à partir de 12h45". Banco pour 12h45 !
Bien évidemment, en saison touristique ou pour s'assurer une visite le jour qui convient, il faut absolument réserver en ligne. Des frais de réservation s'appliquent (4€), mais nous avons également dû les payer au guichet ! Selon le guichetier, ils s'appliquent le weekend, au guichet. Selon le site, ils ne s'appliqueraient que le samedi et les jours fériés...
La galerie des Offices est un palais florentin, abritant, dans le musée des Offices, l'un des patrimoines artistiques les plus célèbres au monde. Nous ne sommes ni férus d'art, ni connaisseurs, mais cette visite semblait s'imposer ! Construite par Vasari au 16ème siècle à la demande de Cosme de Médicis, l’histoire de la galerie et de sa collection sont indissociables de celle de la famille de mécènes florentins.
C'est parti !
La première chose qui attire le regard ce sont les plafonds des galeries périphériques.
Il nous est impossible de tout regarder, tout enregistrer. Notre petit guide papier est bien peu bavard et les détails nous manquent pour pleinement apprécier la visite. Heureusement, Google m'est d'une grande aide aujourd'hui... Petit échantillon des oeuvres du musée, de nos clichés..., des incontournables...
Les Incontournables
La Naissance de Vénus (1485) - Peinture de Sandro Botticelli
La Naissance de Vénus est considérée comme la star du musée. C'est l’archétype de la beauté de la Renaissance.
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Les "Vierges à l'enfant"
3 représentations de la Madone sont installées dans la même salle ; l'idée est de comparer l'évolution de style entre Duccio, Cimabue et Giotto.
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Vierge de Giotto, à gauche
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Madone de Duccio
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Primavera (1480) - Peinture de Sandro Botticelli
Il y aurait plus de 500 variétés de plantes sur ce tableau !
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L'Annonciation (1472) - Peinture de Léonard de Vinci
À noter le bras droit anormal de Marie. Il a l'air déformé et légèrement trop long. Cela montre les premières recherches de Léonard de Vinci sur l'optique. Le peintre a pris en compte un point de vue latéral, considérant l'endroit où serait installée la toile.
Il faut donc se positionner plus bas que le tableau ou à sa droite pour avoir un rendu "normal".
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Doni Tondo (1506) - Peinture de Michel-Ange
Extraordinaire peinture sur bois, probablement l’unique tableau de Michelangelo connu.
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L'Adoration des Mages (1481) - Peinture de Léonard de Vinci
Léonardo a peint l'oeuvre mais l'a laissée inachevée après avoir quitté Florence pour Milan. Elle avait été commandée par des moines augustins pour la chapelle San Donato à Scopeto, mais elle a finalement abouti dans la collection des Médicis. Les moines en ont commandé une autre à Filippo Lippi.
Une restauration a été entamée en 2010 et a permis d'exposer cette oeuvre "restaurée" dès 2017, dans ce musée. Les experts affirment que la restauration a donné une nouvelle lucidité et une profondeur à l'oeuvre. C'est vrai qu'on venait de loin !
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La Vénus d'Urbino (1538) - Peinture de Titien
Oeuvre de grande influence sur la peinture du nu jusqu’à Manet,
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Le duc et la duchesse d'Urbino (1473-1475) - Peinture de Piero della Francesca
La peinture fait allusion à une relation sobre mais respectueuse régie par la piété et le pouvoir.
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La Lippina (1465) - Peinture par Filippo Lippi
ll s’agit probablement de l’œuvre majeure de Fra Filippo Lippi, point de référence pour toutes les "Vierge à l’Enfant" successives.
C'est une des rares œuvres entièrement de la main du maître sans aucune intervention de son atelier.
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La Bataille de San Romano (1456) -
Peinture par Paolo Uccello
Le tableau est un tryptique à l'origine. Les 3 panneaux sont aujourd'hui répartis dans trois grands musées européens : National Gallery de Londres, Musée du Louvre de Paris et ici, à Florence.
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En fin de parcours, les oeuvres se font plus violentes, plus réalistes peut-être.
Judith décapitant Holopherne (1620) -
Peinture par Artemisia Gentileschi
Tableau d'une des rares femmes peintres de la Renaissance.
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Medusa - Peinture de Caravaggio
L'artiste a capturé le moment de la décapitation de Méduse dans le reflet du bouclier de Persée. Au lieu d'être sans vie, la tête désincarnée semble toujours être pleinement consciente.
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Adam et Eve
2 diptyques sont installés dans le musée
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Celui de Lucas Cranach l'Ancien
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Celui de Hans Baldung (1507), copie de l'original de Dürer
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La Tribune
Cette salle octogonale date de 1584, commandée par François 1er de Médicis. Il souhaitait que les objets les plus précieux y soient abrités. Les statues sont certes des oeuvres d'art, mais la salle en elle-même est un petit bijou avec sa coupole entièrement décorée par milliers de coquilles de nacre, les parois revêtues de velours rouge et le sol en marbre.
Le cabinet des Miniatures
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Autre pièce remarquable du musée. En forme ellipsoïdal, on peut voir ce qu'elle abrite, en se penchant à l'entrée, sans y accéder. Presque 400 miniatures de plusieurs époques et pays sont exposées.
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Les sculptures
Laocoön et ses fils (1506) -
Sculpture de Baccio Bandinelli
Impressionnante sculpture en marbre massive du prêtre troyen Laocoön et de ses fils Antiphates et Thymbraeus attaqués par des serpents de mer envoyés par Poséidon
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Le Sanglier (2ème et 1er siècle avant JC)
Sculpture romaine
C'est l'une des sculptures de marbre les plus visitées. Il n'est pas sans rappeler le Porcellino de la Piazza della Repubblica..
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La salle de Niobe
Elle accueille les collections de statues antiques provenant de la Villa Médicis de Rome. Ces statues illustrent le mythe de Niobe. Elle avait 7 filles et 7 fils et se vantait d'être meilleure mère que la déesse Latone, qui n'en avait que 2. Ses 14 enfants ont été exterminés par Latone.
On aime tout dans cette salle ! Entre le plafond, les tableaux, les sculptures, tout y est harmonieux.
Un musée "avec vue"
Au fil des étages, dans les galeries périphériques, des vues se dégagent sur la ville. Ponte Vecchio, Palazzio Vecchio ou Duomo se laissent apprécier différemment.
Nous passerons un peu plus de 2h dans ce musée et ressortons un peu étourdis par tant de belles pièces...
Pour le reste de l'après-midi, direction San Frediano, qui ne nous interpellera pas plus que ça et puis, évidemment, retour sur les bords de l'Arno
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