Le vent n'a pas faibli cette nuit et ce matin le ciel est encore bien menaçant. Nous pouvons malgré tout déjeuner en terrasse, et ça, c'est bien agréable.
Depuis notre petit parking, le village de Campanet se dessine sur les hauteurs
Après bien des hésitations et tergiversations nous partons en direction de LLuc. J'avais prévu de faire la rando du Torrent de Pareis depuis Escorca mais les récentes pluies –très abondantes sur Campanet hier- m'ont fait douter de la faisabilité de cette rando. Plusieurs sites indiquent qu'il faut être équipé de cordes, au cas où, et qu'il est fréquent de marcher avec de l'eau jusqu'aux cuisses. Pas vraiment envie de partir pour être en stress les ¾ de la rando ! J'ai donc opté pour le Puig Tomir, 3ème sommet de l'île.
Village de Selva, sur la route. Même si le village est de taille modeste, l'église dominant le village est incontournable.
Comme il y a 2 jours, nous nous stationnons à Son Amer. Il est 10h15, le ciel est gris, il fait frais, nous partons marcher. Le chemin démarre en sous-bois et y reste un bon moment. Nous sommes sur le GR 221 aujourd'hui encore.
Nous arrivons au Col Pelat.
À 11h15 nous atteignons la bifurcation pour le Tomir, la grimpette va commencer.
On se dégage rapidement de la forêt de pins et la vue sur les différents massifs se dessine. Le soleil n'est pas marqué ce matin, gageons que cela va s'améliorer. Le sentier est rocailleux, la montée bien balisée s'effectue tranquillement.
Les blocs rocheux se font de plus en plus gros jusqu'à ce que l'on atteigne le secteur "escalade" où la présence de la chaine est bien appréciable.
Un peu plus loin on aura même droit à des étriers pour nous faciliter la montée.
Nous contemplons ce que nous venons de grimper !
Arrivés à une sorte de plateau nous pensons l'objectif atteint mais il nous faut encore traverser cet applat rocheux jusqu'au sommet.
A 12h20 nous sommes au sommet !
Le vent est terrible, la veste nous semble bien mince mais impossible d'enfiler le coupe-vent ici. Nous prenons rapidement quelques photos mais ne nous attardons pas sur ce secteur hyper venteux.
Au loin c'est Formentor que l'on devine
J'ai choisi de redescendre par l'autre côté du Tomir pour éviter l'aller-retour et privilégier une boucle. Nous cherchons donc la trace…. Le balisage est absent, seuls quelques cairns nous guident. Ben a l'œil, voilà qui me rassure. Cette traversée rocheuse me seemble interminable, sans compter que les rares buissons sont très épineux. Pas simple.
À 1 km de la jonction avec le GR 221 nous pensons enfin voir le bout, mais en fait, les choses vont se compliquer. Nous évoluons dans une zone à la végétation très dense, genre herbes hautes, avec quelques buissons aux pointes bien acérées et d'autres aux longues feuilles coupantes. Repérer les cairns devient compliqué. Nous avons du mal à visualiser la trace. Nous arrivons soudain sur un à pic rocheux, sans cairn en vue, avec juste le vide face à moi. Autant dire que je dois vraiment prendre sur moi pour continuer. Ben s'engage, accroupi, pour coller le plus possible à la roche. Je l'imite mais la longueur limitée de mes jambes pose rapidement problème. Je parviens lentement à le rejoindre. Passage court mais sensation intense !
On vient bien du haut de cette crête...
Nous retrouvons un secteur rocailleux voire rocheux, et reprenons le jeu des cairns. C'est à ce moment là que mon GPS décide de s'arrêter, plus moyen de le relancer. Nous navigons donc exclusivement avec les cairns… le dernier tronçon est en sous-bois, glissant à cause des aiguilles de pins. Peu de cairns visibles –on remarquera qu'ils sont bien visibles à la montée, mais nettement moins pour qui descend !-, on a juste le sentier en visuel, tout en bas. Bref, ce dernier kilomètre nous semble interminable et particulièrement compliqué. L'arrivée sur le GR 221 est un vrai soulagement. Il est temps de manger ! Accessoirement le soleil n'est toujours pas sorti.
Nous reprenons la balade sur ce qui nous parait être un vrai boulevard, nous sommes de retour sur le GR 221.
Changement radical de végétation
Une partie du sentier est parfaitement pavé. Les roches karstiques sont ici omniprésentes.
Nous traversons Menut et rejoignons la route qui relie Lluc à Son Amer.
Encore 600 m sur la route asphaltée et nous sommes à la voiture. Il est 16h50.
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