5- D'Arequipa à Cabanaconde

 gifs-animes-fleches-106.gif Samedi 20 juillet gifs-animes-fleches-107.gif 

Sans hâte aucune, Ben et moi sommes prêts dès 7h30 et partons en ville en quête de pain frais pour notre petit déjeuner. L'ambiance et l'animation -ou le calme- du matin nous sont toujours très agréables.

Nous trouvons une épicerie qui vend également du pain, stocké dans 2 immenses panières. Encore chauds et bien appétissants nous en emportons une bonne dizaine pour le petit déj.

Les enfants ne sont pas encore levés quand nous rentrons et nous attaquons le repas sans eux.

Balade à Yanahuara

9h a sonné et nous sommes tous prêts. Nous partons en direction du quartier de Yanahuara, à environ 20' de marche de l'hôtel.  Les rues et ruelles que nous traversons sont très agréables. Les volcans veillent sur la ville où chacun vaque à ses occupations.

Arrivés tout en haut le mirador nous offre une vue à 180° sur les 3 volcans entourant la ville : le Misti, le Chachani et le Pichu Pichu.

Le Misti surplombant la ville

Sur la place bordée de palmiers, l'église en lave blanche a fière allure.

Notre photographe gourmand craque pour sa 1ère glace péruvienne. Qui l'eut cru qu'il mangerait des glaces au Pérou ?  

Rien de l'arrête ! Il est vrai que la marchande est bien craquante aussi...

Dans le Parque Chilli, premiers lamas approchés.

Petit tour de marché en centre-ville

Retour vers la Place d'Armes, puis bien au-delà jusqu'au marché couvert. Très bien organisé, propre, il propose de tout ! Viande, fromage, poisson, fruits et légumes bien sûr, mais aussi des vêtements, des jus de fruits frais, et ce qui fera bien sourire les enfants, des manteaux et autres accessoires pour chiens.

Fromages

Viande coupée à la scie verticale sans aucune protection !

Avec ou sans la tête ?

Poisson

Fruits et Légumes. 
L'offre de légumes est sensiblement la même qu'en France, toutes saisons confondues, avec une dominante de pommes de terre en tout genre. Beaucoup de fruits, et même des fraises -aussi chères qu'en France d'ailleurs. Sur l'ensemble du marché les prix sont les mêmes d'un vendeur à l'autre, et cela se vérifiera tout au long du voyage.

Pain

Les allées sont bien dessinées et chaque stand porte un numéro. Facile pour se repérer.

A côté des produits basiques de ce marché, nous trouvons en ville des pâtisseries crémeuses et colorées à souhait !

Dernier coup d'oeil à la cathédrale sur fond de sommets enneigés et nous rentrons à l'hôtel avant midi.

Des doutes, un peu de course...

Nous croisons d'autres Français qui nous annoncent que des Français rencontrés sur Lima n'avaient pu descendre dans le canyon de Colca suite à un tremblement de terre et aux conséquentes chutes de pierres ! Nous n'en avons pas du tout entendu parler et comme nos billets de bus pour Cabanaconde sont achetés, nous croisons les doigts pour qu'il s'agisse d'une fausse info ou que la situation se soit stabilisée dans le canyon.

Ben se met en quête d'un taxi, et malgré toutes ses recommandations, il parvient à nous trouver un "faux taxi" ; ce sont des taxis non officiels qui embarquent des passagers pour arrondir leurs fins de mois ou tout simplement pour gagner leur croute, sauf que certains d'entre eux ont la bonne idée de ne jamais vous déposer là où vous le souhaitez et vous dépouillent de vos biens au plus vite. De suite je repère qu'il n'a pas l'enseigne "taxi" sur le toit et repars en quête d'un taxi, officiel cette fois. Inutile de dire que les enfants ont grand plaisir à se moquer de leur père, ce qui, pour ma part s'est transformé en un certain énervement… Finalement l'hôtel nous appelle un taxi et nous filons vers le terminal de bus. Le temps a passé, la circulation est dense et nous craignons de manquer notre bus. Nous arrivons 2' avant le départ, bien essoufflés par notre course d'un bâtiment à l'autre du terminal.

Autant le dire, le bus Andalucia n'a pas grand-chose à voir avec ceux de Tepsa ou Cruz del Sur. Pour le coup, on est dans du bus local ! Nous serons d'ailleurs les seuls touristes à bord.

Traversée de l'Altiplano

Il est 13h15, nous quittons la ville en direction de Cabanaconde.


Agrandir le plan

La route jusque Chivay est longue. Elle traverse l'Altiplano, paysage de pampa désertique au ciel magnifique et à l'altitude élevée. Nous croisons quelques vigognes, quelques Péruviens frigorifiés, rien de plus.

 

 

La neige fait son apparition sur les hauteurs puis sur les côtés de la route. Nous sommes à plus de 4500m !

Nous arrivons à Chivay à 17h. Petite pause pour recharger d'autres passagers et quand nous reprenons la route, il fait quasiment nuit.

Très rapidement nous n'avons plus aucune visibilité sur la chaussée qui nous secoue pas mal, et nous demandons même si nous ne sommes pas sur un simple chemin de terre, sinuant en haut du canyon. Arrivés à Cabanaconde un peu avant 19h, nous sommes épuisés. Pas encore de gêne avec l'altitude même si nous avons juste pris 1000 m depuis ce midi et que nous sommes à plus de 3000 m. Nous prenons des granules de Coca en homéopathie et complèterons par les infusions de maté si besoin est. 

Cabanaconde by night

Nous sommes accueillis par Nestor. L'hôtel Santa Catalina nous avait réservé un logement pour ce soir et c'est Nestor qui se charge de nous. Il y a un mariage en ville, la musique bat son plein, la chaussée est couverte de riz, on entend des cris ici ou là. Assez rapidement j'interroge Nestor sur ce fameux tremblement de terre et l'accès au canyon. Le séisme (magnitude 6) a eu lieu le 16 juillet vers 21h30 mais avait été précédé par 3 secousses d'amplitude moyenne tout au long de la journée. Les roches sous le volcan Sabancaya se fracturent sous la pression des fluides du volcan, provocant ainsi des secousses sismiques. Le verdict tombe alors : accès dangereux et risqué. Le moral des troupes en prend un coup : 6h de route pour rien ou presque. Il va nous falloir encore un peu d'énergie pour essayer de positiver…

Nestor nous montre nos chambres : nous ne logeons pas chez lui (il tient le restaurant La Rustica), mais à l'hostal Virgen del Carmen.

Photo prise le lendemain matin, notre chambre est celle avec le balcon.

Les chambres qu'il nous montre sont tout à fait correctes, toutes 2 avec salle de bain privée. A bien y regarder nous trouverons quand même que la propreté de la salle de bain laisse un peu à désirer... Nous posons les sacs et je discute encore un peu avec Nestor pour notre organisation du lendemain, les liaisons de bus, les balades, et le resto de ce soir.

Il comprend rapidement que nous ne sommes pas tentés par un grand resto et nous mène dans ce qu'on aurait pu appeler une cave où une gentille Mama péruvienne cuisine pour les locaux. La photo est prise depuis la porte d'entrée, vous apprécierez aisément la taille du "resto" ! Les tables sont à 2 mètres du fourneau.

Un seul plat : poulet spaghettis, 6 soles chacun. On commence à comprendre que le poulet est presque plat national tant on nous le propose, mais la faim aura le dernier mot ! C'est pile ce qu'il nous fallait et nous ressortons ravis. 

Il ne fait pas vraiment froid ce soir, même si nous sommes à 3300 m d'altitude. Le calme semble revenu au village, nous rentrons nous coucher en espérant que les condors seront au moins au rendez-vous demain.

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Date de dernière mise à jour : 2016-10-10

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