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6- Le canyon de Colca

gifs-animes-fleches-106.gif Dimanche 21 juillet gifs-animes-fleches-107.gif

Tout le monde se retrouve en bonne forme et de bonne humeur pour le petit déjeuner à 7h30. Pain, confiture, thé ou Nescafé. Pas de lait, les enfants l'ont un peu dure… Nous sommes installés dans ce qui devait être la salle à manger de la maison. Il fait frais, mais rien n'est fait pour préserver une éventuelle chaleur intérieure. L'isolation est inexistante, et toutes les portes sont ouvertes ce matin. Il semblerait qu'ici les gens n'ont pas l'habitude de se dévêtir dans les maisons pour se couvrir en sortant. Tout le monde est toujours emmitouflé, et surtout chapeauté. C'est véritablement un élément essentiel dans la tenue des Péruviens, hommes ou femmes. À chaque région son chapeau, son identité, vous le découvrirez tout au long de ce carnet.

Mirador de Achachihua

La mauvaise nouvelle de la veille est digérée, nous sortons nous balader. Le soleil est levé, rehaussant les couleurs ternes du village. Les maisons sont toutes faites de briques en terre séchée. Le village s'éveille lentement.

Boucherie ambulante.

Les femmes portent ici le chapeau traditionnel, caractéristique de la partie ouest du canyon.

Nous marchons jusqu'au mirador de Achachihua, situé sur le chemin qui descend dans le canyon jusque Llahuar. 15' de marche suffisent pour arriver sur le promontoire. En contrebas nous observons très nettement "l'oasis" de Sangalle, une zone de verdure à la végétation luxuriante et tropicale.

Au-dessus de l'oasis, à flanc de montagne, le chemin qui relie Llahuar ou Fure à Matala puis Sangalle. C'est précisément le parcours que j'avais prévu pour notre second jour, mais qui, visiblement, n'est pas praticable.

Observer les condors demande un peu de patience, ils ne sont pas toujours au rendez-vous… Le paysage est magnifique, le soleil radieux et attendre l'animal ne nous pose pas vraiment problème. Et puis, nous ne sommes pas seuls.   

Il finit par se montrer, un peu loin, mais nous apprécions néanmoins son vol majestueux.

Nous n'en verrons jamais plus de 2 à la fois. Les photographier n'est pas aisé : on ne sait d'où ils vont surgir, ils sont très rapides en vol, zoomer rend l'opération encore plus délicate et il faut bien dire que notre photographe en est encore au début de ses essais en clichés animaliers. Nous nous déplacerons un peu plus loin, plus bas et en apercevrons d'autres, mais toujours trop loin à notre goût. 

Une ouverture ?

Alors que nous rebroussons chemin, nous observons un groupe de marcheurs s'engageant sur la descente vers Llahuar. L'accès serait-il possible ? Retour rapide au village.

Nous retrouvons Nestor et nous empressons de lui poser la question. Il nous confirme qu'effectivement la descente sur Llahuar est possible, MAIS qu'il faut être trèèèèèèès prudent car des répliques du séisme sont encore possibles, entraînant parfois quelques éboulis sur le chemin. Il nous indique également de ne pas traîner quand nous longerons la paroi plus abrupte du canyon.

Ravis de cette bonne nouvelle, nous nous précipitons à la chambre et préparons en toute hâte 2 gros sacs et 2 petits pour notre trek dont nous ne connaissons pas encore la durée. Il semblerait qu'une fois sur Llahuar l'accès vers Sangalle pose encore problème, mais que la balade vers Fure est magnifique, sûre et pourrait être une alternative au circuit vers Sangalle prévu à l'origine.

Nous repassons chez Nestor déposer le reste de nos bagages, et achetons eau et pain sur la place du village pour compléter les provisions que nous avions déjà.

Descente sur Llahuar

A 11h30 nous voilà sur le chemin vers Llahuar. Notre carte indique 5h de marche... et le passage de 3 ponts. Le canyon du Colca se vantait il y a encore quelques années d'être le plus profond du monde, avec ses 3191m. On sait maintenant que son voisin le canyon de Cotahuasi le dépasse de 150 m. Ce qui est plus incroyable est qu'il est 2 fois plus profond que le Grand Canyon, et ce n'est pas vraiment l'impression que l'on en a au sommet.

L'étape du jour sera celle là :


Agrandir le plan

Il fait chaud, crème solaire et casquette sont de rigueur. Le début du chemin est facile, offrant de très belles vues sur le canyon. Tout en bas, nous visualisons déjà le second pont que nous traverserons bien plus tard.

La faune est vraiment discrète ici, alors quand elle pointe le nez, on est ravis.

Nous nous faisons doubler par une petite dame avançant au pas de course avec sa fille dans le dos, chaussée de simples sandales et tirant sa mule. Elle nous met bien en garde sur le passage à venir qui peut être dangereux en cas d'éboulis. C'est précisément le passage le long de la paroi un peu abrupte dont nous avait parlé Nestor.

Avant d'y arriver, la partie en descente et tout en lacets n'est pas aisée ; les chemins empierrés sont glissants et la vigilance s'impose à chaque pas. Marine est la championne des glissades, on a donc l'œil ! 

Le chemin le long de la paroi abrupte est déjà visible. On comprend assez facilement le risque potentiel de chutes de pierres.

Nous passons des zones où les traces du tremblement de terre sont bien visibles et commençons à voir apparaître les villages de l'autre côté de la rivière.

Pause pique-nique au bas d'une descente bien éprouvante pour les genoux, à l'ombre de gros rochers. Il est 14h30, on a faim !!
La pause est minimale et nous reprenons la marche sans tarder ; il serait dommage d'arriver trop tard au Lodge et de ne pouvoir profiter des sources chaudes. bubbles.gif

Nous repérons le second pont qui enjambe la rivière Colca ; il semble proche mais nous avons encore de la descente ! 

 Vues une fois arrivés sur ce pont.

Et ça grimpe à nouveau de l'autre côté du pont !

Llahuar est enfin en vue !

Et voilà le dernier pont !

Llahuar

Nous arrivons à Llahuar vers 16h, pas mécontents, et même ravis de ce coin de paradis au creux du canyon.

Nestor avait passé un coup de fil après notre départ, tout est donc réservé pour nous au Llahuar Lodge. Accueil charmant de Roberto, et les chambres, bien que rustiques, sont pleines de charme et nous conviennent parfaitement.

La double, donnant sur le canyon.

La triple, donnant sur l'arrière, côté "jardin".

Nous sautons dans nos maillots et nous dirigeons vers les sources chaudes, en contrebas du lodge, sur les bords de la rivière. Il y a 3 bassins aménagés, le plus chaud étant celui le plus bas. Le cadre est vraiment très agréable et l'eau franchement chaude. Je ne supporterai pas d'y rester longtemps.

Retour à la chambre pour une douche, froide cette fois.Salle de bain "nature" à souhait.

Notre 1ère soirée au fond du canyon s'amorce. Il est 18h, il fait déjà nuit noire et la fraîcheur commence à se faire sentir. Alors que je rédige mon carnet de voyage à la lueur d'une faible lampe, les enfants empruntent les jeux de société à disposition, le tout, sur fond de rivière bouillonnante en contrebas. Les gars ont les épaules douloureuses, et Thom s'est fait de jolies ampoules aux talons. Chez les filles, la fatigue est là, mais rien d'excessif.

Coup d'oeil à la cuisine en attendant le repas...

Un peu après 19h le diner nous est servi : soupe de légumes, au demeurant excellente, et pâtes à la napolitaine. En dessert, de la gélatine de maïs noir avec des morceaux de pomme. Personne n'est fan ! 

A 20h30 nous sommes tous dans nos bungalows et sortons nos draps de soie pour la nuit. Les "murs" étant en bambous, nous craignons la fraîcheur de la nuit. Nous sentons déjà le vent filtrer au travers. Une fois sous les couvertures la chaleur se fait rapidement sentir, et le sommeil gagne les troupes. 

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Date de dernière mise à jour : 2016-10-10

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