21-Malacca, au coeur de l'histoire

Mardi 19 juillet

Super nuit ! Nous prenons notre petit déj' en compagnie de Normands qui partent aujourd'hui pour Tioman. Dommage, cette petite famille était bien sympa ; ils ont pas mal de voyages en famille à leur actif et les échanges sont toujours intéressants.

Ici le petit déjeuner se compose de toasts avec confitures et beurre, de thé ou café, ainsi que de céréales et de bananes. Pour le complément (jus de fruits, lait ou chocolat) le frigo est à notre disposition, on notera juste ce que l'on consomme sur le carnet de notre chambre et l'on paiera en partant. L'épouse de Christophe agrémente souvent ce petit déj' de douceurs malaisiennes très agréables. Ce matin nous goutons des gâteaux sucrés, un peu trop pour moi d'ailleurs.

Vers 10h nous sommes en route pour une découverte pédestre de la ville. A 2 pas de notre guesthouse, un petit marché. C'est un festival d'odeurs, de couleurs et de plaisirs plus ou moins intenses.

Nous voici maintenant dans le centre historique de Malacca.

Nous nous baladons au gré des édifices que cette ville nous dévoile :

L'église Saint Francis Xavier.

Saint Francis Xavier est célèbre pour son évangélisation du sud-est asiatique.

Christ Church

Construite par les Hollandais en 1753 pour commémorer les 100 années d'occupation du pays, ils utilisèrent les briques rouges de Hollande !

C'est également aux abords de cette église que l'on peut observer la plus grande collection de trishaw. Il y en a pour tous les goûts. Le Barbie Trishaw plait beaucoup aux filles !

 

L'église donne sur une jolie place (la place rouge ou 'Dutch Square") entourée de très jolis bâtiments dans ces tons rouges caractéristiques de la ville.

- La Tour de l'Horloge arbore ces mêmes couleurs rosées.

le Stadthuys,

Résidence du gouverneur ainsi qu'hôtel de ville c'est le monument emblématique de Malacca, c'est le bâtiment hollandais le plus ancien en Asie (1641).

la colline de Bukit St Paul

L'escalier qui y mène est bien raide mais au sommet la vue est très chouette.

Cette tour qui s'élève face à nous est la Menara Taming Sari, une tour pivotante de 80m très touristique, qui offre une très belle vue sur la ville.

En haut de cette colline se trouve l'église du même nom. D'abord église (1521), elle a été transformée en fort puis en poudrière par les Hollandais avant de devenir un cimetière pour les nobles hollandais.

Les plaques tombales ont été relevées et posées contre les murs. L'absence de toît, les murs épais comme ceux des châteaux et ces dalles dressées donnent à cette église une véritable âme.

Porte de Santiago

Du haut des escaliers on peut déjà observer la Porte de Santiago.

C'est l'unique vestige de l'enceinte fortifiée qui abritait la colonie portugaise installée sur la colline. Construite par les Portugais (1511), détruite en partie par les Hollandais, elle a été sauvée par Sir Raffles en 1810.

le Palais du Sultan 

C'est en fait une réplique du palais d'un sultan qui abrite un très joli musée culturel. L'édifice aurait été érigé sans clou ni vis.

On y voit les différents habits traditionnels, une jolie frise sur l'histoire du sultanat, ainsi que différents objets traditionnels. Des scènes d'époque ont également été reproduites.

En sortant nous apprécions ses jardins.

A 2 pas de là, face à la Porte de Santiago, le mémorial de la Proclamation de l'Indépendance. 

Il abritait autrefois le Malacca Club, siège de la vie sociale des planteurs anglais.

Pause ! 

Voilà déjà un beau programme pour cette matinée. Pause fraicheur, pause repas au Makhota Center. Le centre n'est pas en reste de belles boutiques en tout genre : séquence shopping !

Vers 15h nous partons en direction de Chinatown, tout en longeant les quais. Nous passons ainsi à proximité de la piscine municipale et du musée de la Marine (reconstitution d'un vaisseau portugais qui sombra au large de Malacca).

Plus loin, sur les quais, une réplique de la roue à aube du sultanat malais de Malacca a été installée sur les restes de la forteresse découverts lors de la construction de la tour pivotante Menara Taiming Sari.

Bien sûr, Benji voit toujours ce que nous ne voyons pas...

Nous traversons la rivière pour entrer dans Chinatown.

Notre 1er arrêt sera au 8 Heeren Street : c'est une ancienne Shophouse (maison-boutique) rénovée en total accord avec son aspect d'origine notamment grâce au soutien de l'UNESCO. Le guide nous donne une foule de renseignements sur l'état d'origine, les techniques de restauration, l'histoire du lieu. La maman-traductrice tourne à 100% !

Nous poursuivons la rue ne cessant de jeter des regards ici ou là à ces maisons si typiques. Heeren street était l'adresse favorite des riches Chinois et des commerçants au début du 20ème siècle.

 

On tombera aussi par hasard sur un antiquaire qui s'y entend en antiquités... Une vraie caverne d'Ali Baba.

Arrivés sur Jonker street nous voyons de suite qu'ici c'est le shopping qui est roi : guesthouses et boutiques alternent privant quelque peu le quartier de son âme.

En rentrant via Jalan Tokong nous croisons mosquée et temples.

La Kampung Kling Mosquee mêle plusieurs styles, affichant un style hindo-musulman.

Le temple Xianglin ou Temple de la Forêt Odorante est plus récent que les autres temples du quartier ; son agencement reproduit la structure du sanctuaire bouddhique chinois traditionnel.

D'en haut, belle vue sur le Cheng Hoon Teng temple.

C'est un temple chinois traditionnel, le plus vieux de Malaisie (1646), réputé pour ses boiseries et dédié à Kuan Yin.

 Une salle d'opéra traditionnel se tient de l'autre côté de la rue.

Enfin, un peu plus loin, le Sri Poyyatha Vinayagar Moorthi temple, un temple hindou dédié à Vinayagar.

C'est également dans cette rue qu'est installé le "célèbre" fabricant de chaussures pour pieds bandés Wah Aik Shoe Maker. Il serait, selon lui, le seul encore en exercice en Malaisie. Les filles riches avaient les pieds bandés dès la naissance et arrivaient à l'âge adulte avec des pieds d'enfants voire de nourrissons. N'étant pas contraintes à travailler, elles passaient leurs journées assises, ce que ne pouvaient se permettre les filles plus pauvres obligées de travailler et donc de se tenir debout. Les petits pieds étaient synonyme de famille aisée voire riche.

Le propriétaire est très fier de ses visiteurs... Regardez bien le second nom à droite...

Nos pieds (non bandés) commencent à se faire lourds et la chaleur de cet après-midi nous a bien abattus. Nous rentrons donc tranquillement à la guesthouse pour un petit break avant le repas du soir.

Encore de belles aux abords de la rivière.

C'est le resto indien "jaune et bleu", recommandé par les Français de ce matin, qui aura notre préférence. L'ambiance est très locale, nous sommes les seuls "blancs". Nouvelle découverte gustative, les Tosaïs. Ce sont des crêpes, un peu façon crêpe bretonne mais nettement plus grandes et plus croustillantes également. En version fromage c'est un vrai régal, surtout quand on les trempe dans ces petites sauces d'accompagnement.

Retour dans la joie et la bonne humeur, lecture et fous rires du soir...