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- Carnet de voyage Canaries, Sept 2019
- #02- El Cedro
#02- El Cedro
Embarquement pour la Gomera !
Sans surprise, la nuit fut chaude et bruyante. Debout avant 6h30 nous déjeunons des fruits laissés par le gérant, et du thé et café que nous emportons toujours avec nous. Pas trop mal. Nous gardons les sandwichs jambon-fromage qui accompagnaient les fruits pour une pause plus tard dans la matinée.
Nous prenons le bus 467 de 7h47 pour Los Cristianos. Il mettra 10' pour rejoindre le terminal de bus. Nous traversons la ville pour rejoindre le terminal des ferrys. La température est parfaite, douce à souhait, et la ville encore paisible. Nous la trouvons plutôt agréable en ce début de matinée.
Arrivés au port nous achetons nos billets retour pour mardi prochain. Dès 8h40 nous embarquons sur le ferry de la compagnie Fred Olsen. Je ne m'attendais pas à un navire si important, avec un tel confort intérieur. Salons, cafétéria, tout y est. Nous nous installons sur le pont, l'air y est plus vivifiant et le paysage bien plus varié !
Nous quittons Los Cristianos à l'heure et pouvons largement apprécier la côte espagnole bétonnée. Franchement pas notre tasse de thé.
Premiers pas sur la Gomera
La traversée est calme, au moins en 1ère partie, ensuite la mer est un peu plus agitée et le vent plus présent.
La Gomera en approche. Quelle différence avec sa voisine Ténérife ! Moins urbanisée, c'est ce qui saute aux yeux depuis la mer.
Nous accostons à la Gomera à 10h05, avec près de 20' de retard. Il ne faut pas traîner : nous devons prendre le bus de 10h30 pour Hermigua.
Il faut environ 15' de marche pour rejoindre le Terminal des bus de San Sebastian de la Gomera, nous arrivons dans les temps. Pas d'erreur possible sur la ligne de bus à prendre, tout est très bien balisé. Départ très ponctuel du bus.
Très vite le bus attaque les pentes de l'île, sur une route bien sinueuse.
30' plus tard nous sommes déposés à Hermigua. Il y a plusieurs arrêts possibles pour cette localité, nous choisissons de descendre juste après le 1er rond-point. (je me sers de mon GPS pour nous localiser pendant le trajet, ce qui permet de demander l'arrêt au bon moment).
On ne fait pas 100m qu'on comprend déjà que "montée" n'est pas un euphémisme ici. Le virage est non seulement en épingle à cheveux, mais il affiche une pente plus que marquée. Ça promet !
Nous logeons à la Casa Alpaca qui est plutôt bien indiquée à partir de cette route qui ne cesse de monter jusqu'à la Casa.
Vue depuis l'entrée de la Casa
La Casa Alpaca c'est la maison blanche, au n°12.
Ayant annoncé notre arrivée vers 11h15, nous nous attendons à être rapidement accueillis par le propriétaire. Déception : non seulement il met un certain temps à se montrer (à la fenêtre dans un 1er temps), mais en plus il ne semble pas du tout nous attendre. J'adooore !
Il finit par descendre nous ouvrir la porte et s'excuse platement de sa lenteur, il sort d'opération. Je compatis un bref instant… son haleine empestant l'alcool écourte ma compassion... Il nous montre le studio, conforme à l'annonce mais malheureusement pas encore remis en état après le départ des précédents locataires. Il nous laisse y déposer nos sacs, et nous indique que le ménage sera fait vers 15h. Nous lui avions indiqué l'heure de notre arrivée, tributaires du ferry et du bus, mais ce n'est que ce matin à 10h30 qu'il nous a envoyé un mail nous précisant que le logement serait prêt à 14h. Nous aurions probablement organisé l'après midi différemment si on avait su… Tant pis.
On prend quand même le temps d'apprécier la vue dégagée depuis les 2 terrasses dont nous pouvons profiter.
Nous partons avec nos gros sacs à dos en grande partie allégés, pour notre 1ère rando du séjour. Il est 11h30.
En boucle autour d'Hermigua
Direction El Cerdo. Il ne nous faut pas plus de 5' de marche pour nous trouver sur de la montée, de la vraie ! Je ne me souviens pas avoir vu ça sur le profil du sentier, petite surprise qui chauffe les mollets et qui laisse le cardio s'emballer rapidement. Il nous faut un petit temps pour prendre notre rythme sur ce sentier bien tracé mais pentu.
Les Canaries ne sont pas si "secs" qu'on le pense. Ici la verdure s'est bien installée dans la vallée et a même réussi à gagner les pentes orientées au nord. Les nuages s'accrochent à ces sommets et se délestent de leur charge d'eau, pour le plus grand bonheur de la végétation.
Hermigua s'étire le long de la route
Ben va très vite se passionner pour toutes ces plantes un peu atypiques que nous allons croiser en chemin, les mélanges de variétés nous fascinent.
Nous arrivons à la jonction avec la piste du Cerdo. Nous choisissons de passer par la Meseta et de faire le retour par l'autre côté, par Los Tiles.
Vue plongeante sur la route empruntée ce matin, et la retenue d'eau
Nous arrivons en sous-bois et la fraîcheur n'est pas pour nous déplaire.
La Meseta
Au fil du sentier nous pénétrons dans le Parc National du Garajonay et découvrons la fameuse laurisylve.
Ces forêts se composent de lauriers à feuilles persistantes, pouvant atteindre jusqu’à 40 mètres de hauteur, et abritent un riche biotope de plantes de sous-bois, d’invertébrés, d’oiseaux (pigeon des lauriers endémique des Canaries) et de chauves-souris, dont certains sont endémiques.
Elle représente plus de 20 km² sur la Gomera, dans le parc du Garajonay. Elle a été déclarée patrimoine de l'humanité par le comité du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1986.
La mousse s'est emparée des arbres et le paysage est parfois un peu surréaliste.
A partir d'ici nous amorçons la descente.
Nous pique-niquons à l'Ermita de Lourdes, une petite chapelle au cœur de cette forêt. C'est visiblement une halte pour bon nombre de marcheurs.
A partir de l'Erminta, la descente est douce, dans la forêt.
Nous voici précisément à El Cedro. Le village d'Hermigua est encore bien loin...
Nous arrivons sur la retenue d'eau de Los Tiles. La boucle est presque bouclée
Le Roque Pedro se détache en fond de vallée. C'est là que nous allons !
Nous atteignons la zone cultivée. Les murets de pierre sont ici aussi largement utilisés pour "dompter" ces versants fertiles.
Cette descente nous semblera interminable !
Au final, on aura marché 12 km en 4h15 (pause pique-nique exclue). Dénivelé près de 900m. (Données Etrex 30)
La montre de Ben (Fenix 5) indiquera elle, 14 km...
(Données complètes en fin d'article)
Une soirée sur Hermigua
Casa Alpaca
À notre retour le studio est prêt. Il est plutôt bien décoré, même s'il est moins soigné que sur les photos de Booking, mais nous lui trouvons une odeur d'humidité stagnante, pas mieux que celle de cigarette d'hier ! On doit vraiment avoir des capteurs olfactifs hyper affutés !!
La douche est un régal, il faut bien le reconnaitre.
Où mange-t-on ?
Nous descendons "en ville" ; en fait la ville d'Hermigua s'étire le long de la route principale, sans véritable centre. Nous la parcourons un moment en quête d'un resto. Las Chacaras vu ce matin en arrivant ne nous emballe pas et les critiques ne sont pas vraiment élogieuses quant à l'accueil. Nous espérons trouver mieux… mais il n'y a rien, absolument rien au-delà de la plaça del Convento.
Il faut donc se rabattre sur un plan B, faire à manger au studio, et donc trouver une supérette. Ben repère plusieurs personnes avec de grands sacs oranges, typiques de supermarché. L'une d'elles nous indique où trouver notre bonheur pour ce soir, ainsi que pour le petit déj' de demain. Nous augmentons encore un peu notre distance du jour, +1.5 km l'aller-retour vers la supérette ce soir !
Notre petite soirée en terrasse est très plaisante, malgré une certaine fraîcheur. Avant 21h nous sommes au lit, rincés ! Une dernière contrariété avant de dormir : outre l'absence de rideau à la fenêtre, il manque un pied au lit. Certes, c'est au niveau de ma tête, donc avec moins d'appui, mais quand même….
Notre tracé du jour
- Distance : 12 km
- Durée : 4h15
- D+ 895 m
- D- 895 m
- Alt max 1036 m
- Alt mini 300 m
Données Etrex 30 - Pour un comparatif avec les données Fenix 5, voir la section Randos
Date de dernière mise à jour : 2020-03-20
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