Le coq est bien matinal par ici. À 2h du matin il entame déjà son chant ! Autant dire que cela a sensiblement perturbé notre sommeil. Nous déjeunons vers 7h30, toujours en compagnie des autres Français présents chez Nelson. Thé et café, gâteaux secs, un peu de pain et de la confiture sont au menu. Il y a également du fromage de brebis et des bananes.
À 8h30 nous sommes les derniers randonneurs à quitter la maison, non sans avoir acheté des réserves d'eau pour la journée. Le programme est assez léger pour aujourd'hui ; sur le papier, seulement 3h de marche.
Le début du sentier est facile à trouver à la sortie du village. Ensuite, il suffit de suivre le chemin pavé.
Comme hier le sentier serpente, mais bien plus doucement qu'hier. Quand nous rejoignons le lit d'un ancien cours d'eau nous choisissons de le suivre en poursuivant tout droit, c'est cohérent avec la trace de mon GPS.
Au bout d'un moment, je constate que notre tracé s'écarte de la trace enregistrée. Demi-tour donc,il fallait prendre à gauche à la bifurcation. Nous progressons ainsi dans le lit du cours d'eau.
Quand je jette à nouveau un œil sur le GPS, pas de cohérence avec la trace enregistrée. Zut. Mais où se trouve donc ce chemin ?!
Cette fois je ne quitte plus le GPS des yeux et peu après la bifurcation je vois effectivement un étroit passage dans le talus de sable gris, et, en face, un sentier empierré. C'est bon, nous voici remis dans "le droit chemin".
Sans ce GPS je me demande si on aurait trouvé le sentier. La leçon que nous en tirons est qu'il faut régulièrement regarder au loin où passe le sentier, prendre une sorte d'azimut au cas où le chemin deviendrait un peu flou entre temps. Perte de temps d'environ 25' quand même !
Ça grimpe un peu à présent, parfois beaucoup. C'est qu'il faut bien l'atteindre ce col !
En face, le village de Cha de Morte où nous étions ce matin.
On retrouve même le chemin emprunté.
Au loin nous commençons à deviner les dykes.
Un dyke (ou dike) est une lame de roche magmatique qui s'est infiltrée dans une fissure à travers différentes couches de roche. L'épaisseur d'un dyke peut varier de quelques centimètres à quelques dizaines de mètres mais sa longueur peut atteindre plusieurs kilomètres. Avec l'érosion, un dyke peut se retrouver isolé des roches l'entourant et ainsi former un mur, c'est ce que l'on trouve ici.
Paysage minéral à souhait, avec parfois quelques traces de vie végétale. La montée est parfois ombragée et le vent est très rafraîchissant.
Col en approche...
On y est !
Nous avons pris 300m de dénivelé sur 1.65 km de sentier. Nous atteignons le col de Forquinha après 2h25 de marche. Paysage magnifique au sommet. Cette nouvelle vallée nous enchante déjà.
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