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- #06- Alto Mira - Figueiras
#06- Alto Mira - Figueiras
La montée du Salto Preto - #303 et 214
Excellente nuit, excellente étape. Le soleil se lève et éclaire doucement les sommets en face de notre chambre.
Nous quittons Amadeu à 8h30. L'objectif du jour est la montée du Salto Preto. Il fait moins chaud, un peu nuageux, c'est parfait pour grimper.
La vue sur l'Alto Mira est magnifique.
A chacun son activité matinale...
Le paysage est aride et pourtant les parcelles cultivées ne manquent pas.
Au fur et à mesure que nous montons les terrasses se découvrent. La grimpette s'intensifie assez rapidement.
Le chemin est plus ou moins pavé, et parfois ce n'est que du gravillon. Plus on avance plus on a l'impression que la pente s'accentue. On est vraiment sur une rando type montagne. Le sentier est toujours tracé mais il nous faut un peu trouver notre voie entre les blocs de roche.
On aperçoit le chemin que nous avons emprunté plus tôt dans la matinée.
On est à présent dans la dernière partie, nettement plus raide et vraiment casse-pattes. Marie (Ptitetortue) me l'avait dit, elle n'avait rien exagéré ! Les lacets se devinent en suivant la courbe des murets de pierre.
Devant nous ces mêmes murets nous donnent une idée de ce qui nous attend...
La vallée de l'Alto Mira est toujours visible, derrière nous. Le sentier parcouru se devine au 1er plan.
Pour la 1ère fois je remarque une petite marque rouge et blanche sur le sentier, façon GR.
Nous ne sommes pas mécontents d'arriver au sommet après 3h de montée. La partie vraiment pentue s'étale sur 1.5 km et nous aurons mis 1h20 pour la parcourir.
Dans la vallée de Figueiras - #215
De l'autre côté changement radical de paysage. Fini le gros dénivelé, tout se fait en douceur le long de vallons herbeux.
Après une petite erreur de navigation vite rectifiée nous retrouvons un sentier en pente douce. Nous rejoignons ainsi ce qui apparaissait comme une route sur la carte mais qui est un fait un chemin terreux emprunté par quelques véhicules.
Une petite maison en bord de route et quelques arbres apporteront l'ombre indispensable pour notre pique-nique.
Ces pique-niques quotidiens sont de plus en plus sommaires sans que cela ne nous gêne. Nous avons acheté des boites de thon à Mindelo et je pensais les compléter par du pain et des tomates achetés dans les mercearia des villages, mais pas de pain, pas de tomates. On se limite donc au thon et banane en dessert. Nous avons toujours une bouteille de coca pour nous réhydrater le midi ; un indispensable selon nous.
Egalement, j'ai emporté de France des petits sachets de ce que les Américains appellent du Trail Mix. C'est un mélange de fruits secs (amandes, raisins secs, banane séchée et coco râpée) qui permet de reconstituer nos réserves au fil de la marche.
Passé ce festin nous reprenons notre marche. Le chemin de terre laisse place au chemin de pierre, puis nous retrouvons les lacets qui font tant de bien aux genoux...
Nous arrivons sur la zone de cultures de Figueiras de Cima
A Figueiras de Cima Nelson nous a réservé une chambre chez Joana. On se renseigne mais personne ne connait de Joana ici et plusieurs personnes nous indiquent qu'elle se trouve à Figueiras de Baixa, à 4 kilomètres de là. Le seul hic c'est qu'elle n'est pas vraiment sur notre trajet de demain…
On a une autre "cartouche", loger à Meio de Espanha chez Adalberto. Nelson a tenté de le joindre par téléphone, sans succès. Pour ma part j'avais son nom dans ma liste d'hôte possible sur le secteur, donc pourquoi pas. En nous renseignant si Adalberto habite bien à Meio, le gars nous indique qu'il est justement là, devant nous. Je lui demande s'il peut nous héberger ce soir. Il me répond "bah c'est comme tu veux". J'avoue que sa réponse me surprend un peu. Ben et moi nous demandons s'il s'agit bien de l'Adalberto de Meio… Meio étant sur la route de Figueira de Baixa nous continuons notre chemin.
Arrivée sur Meio
À Meio les gens nous confirment qu'Adalberto habite bien ici mais qu'il est parti pour quelques heures, il sera là dans 30'. On se pose sur sa terrasse en attendant. Il est 15h. au bout de 45', ne voyant toujours personne à l'horizon, nous décidons de pousser jusque chez Joana qui, on le sait, a bien une chambre pour nous.
Nous devrons demander plusieurs fois notre chemin pour trouver la maison car Joana habite en fait à Lombo de Galinha.
Soirée capverdienne pur jus
Elle nous accueille avec son grand sourire. Sa maison est toute simple mais on sent bien qu'elle est heureuse d'avoir de la visite.
Elle nous montre la chambre, la salle de bain et comme à notre habitude nous allons rapidement nous doucher.
Ici point d'eau chaude, ce sera une douche rapide mais efficace ! Trop peu de pression d'eau pour se laver sous la douche, j'opte pour la technique du broc à se renverser sur la tête. La fraicheur est saisissante, mais quel bonheur de se sentir propre. Petite lessive ensuite. Joana ira me chercher sa bassine qu'elle remplit au réservoir installé sur sa terrasse. Je ne veux abuser de cette eau si précieuse pour eux et évite le rinçage du linge. Joana en est toute surprise et insistera pour que je remette le tout à rincer ! Séchage en terrasse, au soleil et au vent, qu'espérer de plus après une telle journée ?...
Elle nous offre un thé, bien agréable après cette belle journée. Nous allons marcher un peu autour de sa maison, notamment jusqu'à la mercearia pour reconstituer nos stocks d'eau. Ici, faute d'approvisionnement facile (pas de route, tout se fait à dos d'âne ou d'homme), les tarifs sont plus élevés. La patronne n'est pas très souriante et même si elle propose aussi des chambres, je ne regretterai pas de loger chez Joana.
Les volets bleus de Joana
En rentrant chez Joana nous rencontrons une jeune française qui voyage avec un Capverdien. Nous échangeons sur les randos, la vie au Cap-Vert. Finalement ils ne resteront pas dormir ici, le jeune homme trouve le logement trop cher (1500 CVE/p en demi-pension).
À 19h le repas est servi. Cachupa au menu, mais pas que. Joana nous a préparé un tas de petits plats, des patates, du manioc, du riz, des pois chiches avec œufs durs… C'est pas mauvais du tout et surtout super copieux. Elle semble ravie de nous voir manger de bon appétit.
Vers 20h elle nous branche le générateur pour qu'on ait un peu de lumière dans la chambre. On ne la laissera pas longtemps fonctionner, autant se coucher tôt, il fait frais ce soir et bien meilleur dans nos draps de soie.
En résumé...
En chiffres
- Sentiers : 303 (en partie) - 214 (en partie) - 215a (en partie) - 216 (en partie)
- Distance marchée : 17.4 km
- Durée déplacement : un peu moins de 7h !
- Dénivelé enregistré : D+ 1059 / D- 1478
- Données carte papier
N° | Sentier | Durée | D+ | D- | Qualité sentier | Qualité orientation |
---|---|---|---|---|---|---|
303 | Alto Mira III - Alto Mira I | 2h | 100 | 500 | 1-2 | 1 |
214 | Alto Mira II - Salto Preto - Maroços | 4 | 1000 | 100 | 3-5 | 2 |
215a | Lagoa - Maroços - Lombos - Figueiras | 5 | 400 | 1100 | 1-2 | 1 |
216 | Figueiras - Boca de Alto Mira - Ribeira da Cruz | 5 | 800 | 600 | 2-4 | 3 |
En image
En quelques mots
- Je savais que la montée du Salto Preto était costaud et je n'ai pas été déçue ! L'effort est intense mais relativement court (2h) et il se fait en début de rando donc plus facile à gérer. Une fois ce gros morceau passé nous savions que le reste de la rando serait plus facile.
- Loger sur ce secteur est compliqué, avec une offre limitée. C'est difficile de réserver depuis la France, mais sur place on trouve toujours quelqu'un pour appeler. Ne pas hésiter à aller faire un tour dans ces vallées reculées, où seul l'âne circule mais où la vie continue, paisiblement.
- Côté ravitaillement : à Figueiras de Cima chez Fatima, à Lombo.
Date de dernière mise à jour : 2018-04-25
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