Vers 16h30 nous arrivons au village de San Antonio de Lipez.
Nous sommes visiblement dans les derniers arrivés, et Victor cherche ici ou là une chambre pour nous ce soir. Il nous explique que rien n'est officiellement réservé, et que les 1ers arrivés sont les 1ers servis. Nous apprendrons au cours du périple qu'un barrage avait été dressé dans le village avant notre arrivée, pour contraindre les véhicules à s'arrêter dans CE village, plutôt que dans le suivant. Le tourisme est une manne à préserver et tous les moyens sont bons pour y parvenir !
C'est finalement une Bolivienne au sourire bien caché qui nous accueillera ce soir.
A droite du poteau, la fenêtre et la porte de notre "salle à manger". A droite de cette porte, celle de notre chambre.
Une grande chambre pour 5. Murs et sol en béton, mais porte en tôle ondulée. L'isolation est donc inexistante ! Tout est propre, voilà ce qui nous importe.
Nous repérons les WC et le lavabo ; pour ce qui est de la douche, nous savons déjà qu'elle ne sera pas au programme de cette halte, vues les températures locales.
Les WC sont à gauche, la douche à droite.
Les garçons déchargent le 4x4, Janeth s'installe dans ce qui servira de cuisine et de chambre pour elle et Victor.
Très rapidement elle nous sert le goûter dans la "salle à manger", une petite pièce au charme monacal, accolée à notre chambre, et où il fait bon garder les polaires !
Thé, chocolat chaud ou café, gateaux secs et confiture, beurre ou "Dulce de Leche", qui sera notre réconfort gourmand tout au long de ces 4 jours. C'est ce qu'on appelle de la confiture de lait, un caramel au goût prononcé de lait. Autant le dire on est gâtés !
Nous partons marcher un peu dans le village et grimpons jusqu'au calvaire, derrière les habitations. Nous retrouvons ces maisons aux murs faits de briques de terre séchée.
Les enfants nous le feront remarquer, il faut toujours que l'on cherche à grimper quelque part ! En même temps, c'est le meilleur moyen d'avoir une vision large du paysage, de la ville ou de la vallée. Cette fois, c'est tout le village qu'embrasse notre regard. Nous constatons que nous sommes comme perdus au milieu du désert, les maisons se fondant dans le paysage, une impression d'être seuls "in the middle of nowhere", pour reprendre la célèbre expression de ce couple de Belges qui avait participé à Pékin Express en Bolivie.
Le vent au sommet est impressionnant et nous rebroussons rapidement chemin, en évitant soigneusement les quelques cactus sur la descente.
Le soleil se couche derrière nous, magnifiant les ocres des montagnes.
Sur la place du village des jeunes ont déjà entamé leur soirée à grands coups de canettes de bière.
Derrière l'école, sur le terrain de sport, des enfants jouent à la marelle. Pas de palet, juste un morceau de verre ou un caillou en guise de jeton.
Le vent est frais et même si le logement n'est pas chauffé nous rentrons nous y mettre à l'abri. 18h30 sonne l'heure du diner. Janeth a dressé la table dans notre "salle à manger" et nous sert une excellente soupe de légumes, suivie de steacks de bœuf accompagnés de purée. Tout est présenté très joliment et nous n'en laisserons pas une miette.
Entre 2 bouchées nous revivons notre étape du jour, 220 km de piste, sous un ciel bleu, au milieu de paysages splendides. Tout le monde est unanime pour dire que "c'est trop top !" et de rajouter "et ce n'est que le début !".
Il n'est que 19h15 lorsque nous terminons le repas, mais nous avons tellement froid que nous n'avons qu'une hâte, nous enfourner dans les duvets. Nous avons porté ces duvets depuis le début de notre périple et ce soir nous sommes bien contents de nous y glisser. En plus de ces duvets, 2 couvertures bien lourdes. Bonnet et écharpe seront nécessaires à certains… La chaleur se fait rapidement sentir et nous pouvons espérer une bonne nuit. Victor fait soudain son apparition, nous donnant le timing du lendemain : petit déj' à 5h30 ! Finalement, un coucher de bonne heure aura du bon !
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