Excellente nuit, excellent petit déjeuner, dans une salle spacieuse.
Nous sommes au taquet ! Nous démarrons la journée avec la visite du PIMA, un musée de l’air très renommé. Je n'avais pas mis cette visite au programme, mais les gars se sont bien chargés de me la rappeler !
Nous sommes au musée à 9h30 et prenons nos billets pour le musée ET le Boneyard, comprendre le cimetière des avions. Les places pour cette visite sont limitées, et un créneau de visite vous est attribué. Le site étant sur une base militaire, il faut présenter les passeports pour s’inscrire et n’emporter aucun sac avec soi. Même ma petite pochette en ceinture a posé question. Tout doit donc rester dans la voiture, sur le parking.
Avant d'entrer dans le musée, passage obligé par la boutique. Nous sommes de suite mis dans l'ambiance.
Hangar principal
Nous commençons par la visite du Hangar principal. Des appareils mythiques sont ici exposés. Je n'en ferai pas la liste ni le détail (tout est listé ICI), juste les photos de ceux qui m'ont impressionnée.
Le Columbia de Grumman est un avion amphibie à 1 seul moteur. Il ne fut jamais mis en production.
Le Widgeon de Grumman,
un hydravion bi-moteur amphibie de l'US Coast Guard qui s'illustra pendant la seconde guerre mondiale dans les opérations de sauvetage côtier.
Le PBM Mariner est un hydravion utilisé par la marine des États-Unis dans les années 1930 et 1940.
Le Blackbird est une version de l'avion espion Lockheed A-12 Oxcart construite à au-moins 32 exemplaires pour l'armée de l'air américaine, qui l'utilisa principalement de 1968 à 1990.
C'est probablement l'engin le plus impressionnant de ce hangar
Le Bell Kiowa est un hélicoptère militaire de reconnaissance. Il entra en service en mai 1969 et fut ensuite maintes fois amélioré. Il est un des hélicoptères les plus polyvalents de l'US Army.
Les impressions présentes sur les différents avions sont aussi des sujets d'intérêt pour nous.
Certains appareils sont accessibles, pour le plaisir de se voir pilote...
Les Thunderbirds sont la patrouille acrobatique de l'US Air Force.
Blue Angels est le nom de la patrouille acrobatique de la Marine américaine
Le Bumble Bee II était le plus petit avion piloté au monde.
Construit par Robert Starr, il fit son 1er vol le 8 mai 1988, et s'écrasa le même jour suite à une panne moteur.
Le Bell UH-1 Iroquois est un hélicoptère de manœuvres et d'assaut américain. De nombreuses versions ont vu le jour, certaines étant encore en service aujourd'hui.
Il est connu parce que largement présent au cinéma dans les films sur l'engagement américain en Asie du Sud-Est : Apocalypse Now ou Platoon par exemple.
L'avion des frères Wright.
Ils effectuèrent les 1ers vols contrôlés et motorisés de l'histoire de l'aviation, à Kitty Hawk en Caroline du Nord, le .
Dans les galeries périphériques, les tenues de nos chères hôtesses de l'air sont exposées. Plongée dans le temps très intéressante.
Un panneau interactif permet de suivre le traffic aérien en cours. Nous zoomons sur la France... Incroyable cette densité d'engins dans le ciel !
Je pensais que cette visite aurait un goût de redite par rapport au Air and Space Museum de Washington DC, mais pas du tout, rien à voir. Il y a bien plus d’engins avec probablement moins d’explications, mais le rendu est très différent. Le musée est animé par des bénévoles qui se font un plaisir de vous expliquer tout ce qu’ils savent sur ces engins. C’est vraiment très chouette.
Hangar 3
Nous progressons ensuite dans le H3 où d’autres engins sont encore exposés.
Le Consolidated B-24 Liberator est un bombardier lourd américain.
Il fut utilisé dans la Seconde Guerre mondiale par les forces aériennes et navales alliées, et par plusieurs branches des forces armées américaines.
v
Site de lancement des V1
le V1 est une bombe volante et le 1er missile de croisière de l'histoire de l'aéronautique. Utilisée durant la Seconde Guerre mondiale par l'Allemagne nazie contre le Royaume-Uni, il est remplacé plus tard par le missile V2 (vu au White Sands Missile Museum).
Il faut garder un œil sur la montre pour ne pas louper le bus qui nous emmène au boneyard. Retour à l'accueil.
Boneyard
Nous nous présentons à l’heure indiquée et réalisons que nous sommes les derniers à embarquer. Nous nous retrouvons donc au dernier rang du bus. Cela ne nous emballe pas mais va s'avérer être super pratique… La guide, une bénévole passionnée d'aviation, nous fait le topo sécurité : nous allons entrer sur une base militaire encore en activité, donc aucune photo n'y est autorisée. Il faudra attendre le Boneyard pour se lacher !
Il faut environ 10' de route pour rejoindre la base. Nous sommes déposés à l'entrée, dans un hangar, où le bus est inspecté de fond en combles. Encore 10' d'attente avant de pouvoir se rendre au Boneyard. Nous ne nous en rendons pas compte de suite mais la zone est immense.
Le bus s'engage sur un 1er axe le long duquel des appareils sont alignés. La guide va donc commencer une description rapide mais très précise de chaque appareil. Autant dire que si on n'est pas passionné d'aviation et qu'on n'a pas un très bon niveau d'anglais c'est un peu long. Je choppe de temps à autre une info intéressante, une anecdote. Elle nous expliquera par exemple que chaque avion est désigné par un ensemble de lettres, la 1ère correspondant au type d'activité pour lequel l'avion est prévu.
A : Attaque au sol, attaque de précision
B : Bombardier (B-52 par ex)
Le B-52 n'est pas uniquement un cocktail ou le nom d'un célèbre groupe de New Wave des années 80 !
C'est aussi ce bel engin, un bombardier américain, construit dans le but d'emporter des armes nucléaires lors des missions de dissuasion de la guerre froide.
C : Cargo, transport de personnel ou de frêt
Le C-5 Galaxy, un avion de transport militaire.
Le DC-9 Skytrain, estun avion de ligne datant des années 60-70.
Sa version militaire est le C-9, utilisé par la Navy pour le transport de frêt et de personnel.
E : Electronics, la fonction principale de l'avion est à base d'électronique
Le E-8C JStars est un avion de guerre électronique et de renseignement américain.
Il est équipé pour détecter les mouvements de véhicules adverses au sol afin de guider les forces alliées vers eux. Il est entré au service lors de la guerre du Golfe en 1991.
Le E-2C est le célèbre Hawkeye, un avion de surveillance aérienne et de commandement aéroporté. Mis en service en 1964, il a été exporté vers de nombreux pays.
F : Fighter, chasseur, appareil de combat air-air
Le F-15C date des années 80. C'est un avion de chasse (missiles air-air) construit par Mc Donnel Douglas et exporté vers quelques pays, dont Israel et le Japon. Il est utilisé par l'US Air Force.
Le F-4C est lui aussi un chasseur, connu sous le nom de Phantom II.
Il s'agit de l'un des avions militaires américains les plus importants du 20ème siècle et l'avion de combat occidental ayant été le plus produit depuis la guerre de Corée. C'est l'un des très rares avions à avoir été utilisé simultanément par l'US Air Force, l'US Navy et l'US Marine Corps, ainsi que par les 2 patrouilles acrobatiques des Blue Angels (US Navy) et des Thunderbirds (US Air Force). Bref, un MUST SEE !
Le F-16A, célèbre Falcon
P : Patrol, patrouille et reconnaissance maritime
NP-3D Orion est un avion de patrouille maritime quadrimoteur à hélices mis en œuvre dans le monde entier.
T : Training, appareils pour l'entrainement des pilotes.
Au fond du bus nous pouvons aisément nous lever pour prendre les photos et aller et venir entre les fenêtres droites et gauches. Très bonne visibilité au final.
Si vous deviez choisir, je dirais qu'à droite du bus il y a plus d'avions à voir.
Après cette longue allée, on parcourt des zones où les avions sont regroupés par type. Ce boneyard n'est pas un cimetière où on laisse les avions mourir ; ils sont au contraire minutieusement emballés, comme momifiés pour protéger les pièces sensibles aux agressions extérieures. Ils sont stockés là tant que le modèle est en service à un endroit dans le monde, afin de fournir d'éventuelles pièces de rechange. Nous sommes surpris par le nombre d'engins, c'est juste incroyable. Pas d'engins civils ici, que des militaires.
Parfois ils ont été sacrément amputés !
Retour au musée après près de 2h de balade dans ce parc. Nous poursuivons la visite avec le Hangar 5
Hangar 5
Le Consolidated PBY Catalina est un hydravion militaire conçu dans les années 1930 aux États-Unis. Il est largement utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale, tant par l'armée américaine que par celle d'autres pays alliés.
Hangar 4
Le Boeing B-29 Superfortress est l'un des plus gros avions utilisés pendant la seconde Guerre Mondiale.
Le F-4U Corsair est un des avions les plus connus de la Seconde Guerre Mondiale notamment grâce à la série TV Les Têtes Brûlées.
Qui n'a pas connu Papy Boyington ?...
Encore beaucoup de belles pièces, très bien restaurées, avec des panneaux explicatifs très bien faits.
Le champs d'avions
La dernière partie "aviation" de la visite se passe en extérieur. Cette partie peut se visiter en bus, moyennant le "ticket qui-va-bien". Pour nous ce sera à pied. C'était sans compter sur la chaleur et la taille de la zone à parcourir. Les enfants et moi pressons un peu le pas, mais Ben est en extase sur tous ces engins.
Quand le Street Art s'invite au PIMA, ça donne ce genre de création.
"Phoenix of Metal" par Nunca
Petit entraînement juste au-dessus de nos têtes.
Jolie section consacrée aux avions présidentiels. A droite, l'avion "Air Force One" des présidents Kennedy et Johnson.
L'avion de Jackie Kennedy
On retrouve "Freedom One", un Boeing 707 modifié en VC-137A pour un usage militaire.
C'est cet avion qui ramena les otages américains de Téhéran en 1981.
D'autres monstres sont stockés ici.
Les avions de la NASA. Le Super Guppy est un avion cargo toujours en service.
Il a été conçu pour transporter les éléments de fusées nécessaires à la réalisation du programme spatial américain.
Des plus petits aussi...
390th Memorial Museum
Nous rejoignons ainsi ce musée consacré à un régiment de la Seconde Guerre Mondiale, le WWII B-17 bomb group.
Seul le B17, la Forteresse Volante, est ici exposé. C'est cet avion qui larga des bombes pour libérer notre chère Normandie, avant le débarquement au sol.
Des tenues, des archives et surtout une ode aux femmes peintes sur le nez des appareils complètent le musée. C'est très ciblé mais intéressant sur certains aspects. Inutile de dire que nous ne lisons pas tous les descriptifs !
Space Gallery
Le dernier hangar est consacré à la conquête de l'espace. Nous ne faisons que le survoler -sans jeu de mots…
Il est 14h30 quand nous ressortons du Musée. Et oui, pour cette visite il faut prendre son temps et donc prévoir du temps, près de 5h pour nous.
Nous nous arrêtons en route pour avaler un burger et rejoignons la Mission San Xavier.
Mission San Xavier del Bac
C'est une mission du 18ème siècle à quelques kilomètres au sud de Tucson. Elle est caractérisée par son architecture espagnole coloniale et surnommée "The White Dome of the Desert".
Fondée dès 1692 sur le site, elle a été construite de 1783 à 1797 par les Franciscains pour convertir les populations locales, sous occupation espagnole puis mexicaine, avant d’être rattachée aux Etats-Unis en 1854. Les Franciscains y sont revenus en 1913 et y ont ouvert une école et un couvent. Plusieurs messes y sont encore célébrées.
Elle est vraiment très très jolie et le cadre est splendide. La mission est comme posée au milieu de nulle part, ce qui la met d'autant plus en valeur. Il n'y a pas grand monde, ce qui n'est pas pour nous déplaire. On du mal à croire que 200.000 visiteurs se pressent chaque année pour venir l'admirer !
Le temps est changeant en ce début d'après-midi mais le soleil est revenu sur San Xavier pour notre arrivée.
Sur la droite, un joli patio nous accueille. Ambiance paisible à souhait.
L'intérieur de l'église est coloré et chargé à souhait.
Sur la gauche de l'église, une petite chapelle.
La Mission affiche fièrement ses murs blancs sur fond de bleu.
Nous osons la petite balade sur la colline toute proche. Un autre point de vue sur la mission.
Retour à l'hotel à présent. Il est16h30, une bonne heure pour une pause piscine. Nous sommes seuls, bien agréable.
Tucson City
Vers 18h nous décidons de descendre en ville et nous stationnons assez facilement -et gratuitement- dans 5th St, près de Broadway St. Nous remontons vers Congress Street, où j'ai repéré quelques sites d'intérêt. En route, 1ères traces de Street Art.
Je découvre une ligne turquoise au sol et un panneau nous indique qu'il s'agit du Turquoise Trail. C'est une boucle de 2.5 miles (4 km) au coeur de Downtown, au fil de 23 sites historiques de la ville. La boucle est censée démarrer au coin NE du Presidio San Augustin, mais nous la prenons en cours, au niveau de Congress Street. Nous tentons de la suivre, sans plan, sans repère lettré ou chiffré. Se procurer la carte au Visitor Center ou sur le net nous aurait bien aidé !
The Rialto, un des 1ers cinés de la ville (1910).
Le Congress Hotel, construit en 1918, est connu pour être le lieu où fut capturé John Dillinger, un célèbre braqueur de banque, en 1934.
La National Bank of Arizona, et juste en face, le Fox Theater. Ce théatre art-déco a été fermé pendant plus de 30 ans avant de rouvrir, presque "dans son jus".
La Cour de Justice
Nous bifurquons sur Church Street
Old Courthouse (l'ancienne Cour de Justice).
Le bâtiment est superbe, mais les vilaines barrières gâchent un peu nos photos... Construit en 1929 dans le style colonial espagnol, c'est son toit en mosaique qui attire l'oeil.
Vue de l'autre côté, la couleur est encore plus belle.
Nous sommes à présent dans Presidio Park
"Exchange at the Presidio" : statue qui commémore l'entrée des Mormons à Tucson en 1846.
Nous passons devant le Presidio San Augustin, sur Court Avenue.
Pour le compte, on l'a un peu cherché ce bâtiment. La signalisation est super discrète... Bâtiment fermé en cette fin de journée. Tant pis.
La ligne turquoise nous emmène à présent sur le Garcès Footbridge. Nous trouvons un univers très coloré, minimaliste parfois et surtout, désert.
Le soleil disparait pour de bon ; il est 19h30.
Vue sur Sentinel Peak, encore appelée "A" Mountain. Cette montagne était un poste d'observation pour les sentinelles espagnoles et indiennes. Le "A" a été ajouté en 1915 par les étudiants de l'Université d'Arizona, après une victoire au foot.
Nous traversons Cushing St et arrivons sur S Main St, devant "El Tiradito".
C'est un petit autel typique des communautés mexicaines où les gens viennent brûler des cierges et prier. Selon la légende, un homme aurait tué l'amant de sa femme, et le prêtre aurait alors refusé que l'homme soit enterré dans le cimetière. Les gens du village auraient alors allumé des cierges ici, pour prier son âme.
Juste à côté, La Pilita. C'est un petit musée pour la préservation du site. Fermé lors de notre passage.
La luminosité est vraiment particulière ce soir. Un peu une impression de fin du monde... à moins que ce ne soit juste un orage tout proche...
Le Teatro Carmen, à l'histoire un peu chaotique.
En 1915 le bâtiment abritait un théatre réservé aux oeuvres dramatiques en espagnol, ensuite il devint un ciné, un club de boxe, un garage et enfin le Elks Lodge.
Nous arrivons sur le secteur du Barrio Viejo. Les maisons arborent les tons chauds du Mexique sur des constructions en adobe. C'est le plus vieux quartier de la ville (années 1800).
Nous abandonnons le Turquoise Trail pour rejoindre la cathédrale St Augustine. C'est surprenant, mais elle ne fait pas partie des points d'intérêt du Turquoise Trail... Selon l'axe de la photo les effets et couleurs sont très différents.
La boucle est longue et les points d'intérêt ne sont pas toujours très expliqués, dommage. Assurément je n'ai pas assez préparé cette balade sur Tucson. Nous aurions sûrement prévu de venir en ville en journée pour profiter des musées et Visitors' Centers, tous fermés en cette fin de journée.
Nous pressons le pas, le tonnerre gronde et personne n'a envie de se faire rincer !
Encore quelques Murals...
Il est 19h45 quand nous sommes à la voiture. La nuit est tombée, le ciel est plus que perturbé. Nous passons au Walmart prendre notre repas du soir. L'orage n'a finalement pas éclaté, en tout cas par sur la ville. Nous pique-niquons à la chambre. Sympa.
Distance roulée : 60 km
Distance marchée : pas mal de pas dans le PIMA et 4 km sur le Turquoise Trail
Photos prises : 700 !!
La journée fut riche !
En résumé, je dirais :
Ne pas espérer passer moins de 4h au PIMA.
Préparer la visite de Tucson avec le Turquoise Trail comme base, mais pas que... la ligne dessinée au sol ne passe pas devant TOUS les monuments.
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