Les conditions météo ne se sont pas améliorées cette nuit. Nous avons peu (pas ?) dormi et quand Jo vient nous chercher à 2:30, nous déclinons sa proposition de montée au sommet. Frustrant, certes, mais le vent souffle encore très fort, Ben a le ventre vide et nous savons que cette montée est la plus exigeante du trek. 3h de grimpette dans le sable volcanique, avec un dénivelé de 1100m sur 4 km. Les Allemands ne montent pas non plus. Nous ne parviendrons pas vraiment à dormir mieux ensuite. Le vent plaque littéralement la tente sur nous et la finesse des matelas nous fait apprécier les moindres cailloux du sol. Au "réveil", pas de douleur musculaire, Ben va bien, il a même un peu faim.
6:00 – le petit déj est servi, sous la tente. Pancakes, toasts et thé. Ça cale ! En sortant de notre tente nous réalisons à quel point le vent a du souffler ; certaines tentes ont perdu leur toile extérieure, d'autres s'envolent même sous nos yeux.
Nous distinguons le cratère, même s'il n'est pas encore illuminé par le soleil.
Vue sur le sommet. Il semble accessible si aisément, et pourtant...
Nos amis Allemands sont frigorifiés et ne souhaitent pas continuer le trek. Ils commencent à négocier avec Jo pour redescendre seuls sur Sembalun, au lieu de progresser vers l'autre crête. Impossible de les laisser descendre seuls ; un de nos porteurs va donc les accompagner. Cela pose problème au guide, car cela implique que notre porteur soit beaucoup plus chargé. Même si une partie du matériel redescend, il y a des incompressibles que l'on soit 2 ou 4 marcheurs : réchaud, 2 tentes (pour le guide et pour nous), 4 matelas…
7:30 – Nous attaquons la descente vers le lac. Les singes s'affairent aux abords du camp : les déchêts sont tels qu'ils trouveront forcément de quoi se faire plaisir !
Il n'a pas du faire chaud cette nuit. La rosée matinale a pris des airs de givre.
Alors qu'hier nous avions progressé en troupeau une bonne partie de la journée, nous nous retrouvons seuls sur le sentier. Jo nous précède, le porteur est encore sur la crête en train de plier bagage. Le paysage nous parait plus agréable, et la descente nous est plus facile. Les genoux travaillent, on le sent bien, mais le souffle est plus aisé et le cœur plus rythmé.
Le "nouveau" volcan laisse échapper quelques fumerolles. Il est encore actif et sa dernière éruption a eu lieu juste après notre retour en France. Encore un peu et on ne pouvait faire le trek..
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