4-Phnom Penh - Kampong Chhnang

Mardi 14 février

Réveil encore un peu plus tôt qu'hier (6h30) pour partir tranquillement prendre le bus de 9h, après avoir pris notre copieux petit déjeuner. Pas question de partir le ventre vide ! À 8h nous mettons les voiles et marchons jusqu'au marché central. La ville est déjà bien éveillée à cette heure là et la circulation est intense.

Nous arrivons vers 8h30 à l'arrêt des bus et attendons patiemment le départ ; c'est encore une fois l'occasion d'observer tout ce qui nous entoure. Le départ ne se fera pas avant 9h20 !

Le bus n'est pas des plus récents et la vitesse loin d'être excessive. Je dirais 60 km/h maxi sur les grands axes. Impossible de lire la vitesse sur le compteur, l'aiguille reste bloquée sur Zéro ! ça klaxonne à la moindre occasion. Nous traversons des villages avec toujours le même alignement de stands de rue. Petite pause pipi et ravitaillement vers 10h30.

Un peu avant midi nous sommes déposés devant notre hôtel à Kampong Chhnang. En fait il suffit de faire signe au chauffeur et il s'arrête à la demande, pratique.

Le Sovann Phum Hotel est de style khmer un peu vieillot mais très propre. Les chambres sont tout à fait correctes. Nous retrouvons une salle de bain à l'asiatique où l'on peut se doucher en se regardant dans le miroir tout en aspergeant royalement les toilettes ! Ne pas oublier de sortir ses affaires avant de se doucher !

Benji trouve que l'hôtel est un peu loin du centre et craint de ne pas trouver de resto à proximité pour ce soir… Il stresse ! Nous posons les sacs vite fait et marchons jusqu'au "centre ville".

Il nous faut trouver des billets pour le bus de demain, direction Battambang. Pas facile de trouver un semblant de gare routière et visiblement très peu de gens parlent anglais. Finalement on trouve le "comptoir" de la compagnie GST et l'on tente de décrocher nos billets. C'est pas gagné ! Par chance, un jeune homme au volant d'une grosse berline s'arrête devant la "boutique" d'à côté ; je suppose qu'il parle anglais et engage la conversation. Il comprend notre demande et fera notre interprète auprès du vendeur de billet. Le prix est "spécial touriste", 6$ ! Il m'explique que les locaux paient moins cher, ce que je comprends bien, mais là c'est franchement cher quand on sait que c'est le tarif pour faire Siem Reap – Phnom Penh. Peu importe on a les billets, on est contents. Enfin, Benji reste dubitatif sur l'heure de départ : le bus propose de nous prendre devant l'hotel situé à 1 km en amont de l'arrêt de bus à 9h ou bien à l'arrêt de bus à 9h également ! Pour nous, habitués aux horaires bien réglés cela nous semble incompréhensible, pour les Cambodgiens, il n'y a visiblement rien de bizarre à cela. Par sécurité on se pointera directement à l'arrêt de bus. Pour ma part, ce qui me chagrine plus c'est qu'il nous a vendu des places numérotées, dans un bus venant de Phnom Penh, sans vérifier que ces places étaient bien disponibles ! On verra bien demain matin …

Nous rebroussons chemin vers le centre de la ville en quête d'eau, de nourriture ainsi que d'un tuktuk et son chauffeur pour nous amener aux villages flottants.

Toujours des enfants pour vous sourire et des motos pour vous faire rire ...

En chemin nous passons devant une école et l'idée me vient d'y déposer les quelques cahiers que nous avons pour eux. On rencontre quelques maitresses et on convient de repasser demain matin, avant de prendre le bus.

Arrivant au "centre-ville" un gentil monsieur nous aborde et propose de nous balader toute l'après midi : village flottant, montagne, campagne avec les rizières…. Négociation en bonne et due forme, il part chercher son engin, nous de l'eau et nous voilà partis jusqu'au port.

Les stands de rue et les marchands se font de plus en plus nombreux au fur et à mesure que l'on approche de la rivière.

À peine débarqués du tuktuk nous sommes happés par les "conductrices" de barques pour la visite du village. La négociation est acharnée, il nous faut 2 barques et elles nous proposent le double du tarif habituellement pratiqué ! Finalement elles acceptent et nous emmènent sur leurs barques. Pas de moteur, juste une rame pour nous faire glisser au fil de l'eau. La pollution crève les yeux ! il fait très chaud et même sur l'eau nous ne parvenons pas à nous rafraichir. La balade durera environ 1h, ce qui est bien suffisant pour nos petites fesses posées à même le bois, et surtout pour notre dos.

Bébés à bord !

Derrière la bâche rayée, les WC !

Maisons sur pilotis pour pallier à la montée des eaux du Tonlé Sap.

Poisson séchant sur le toît...

Même les cochons et les volailles ont leur maison flottante !

Vendeuses ambulantes

A chacun son embarcation...

Retour au port

Nous reprenons le tuktuk, en route pour la balade. Très vite nous nous retrouvons sur des chemins de terre rouge. Ambiance campagne, des enfants, des sourires, on adore.

Premier arrêt au Phnom Santuk. Nous grimpons la colline à pied. Au sommet une petite communauté est installée, le temple et une belle vue sur la campagne.

Sur la route, des cantoniers

Plus loin, arrêt chez le potier. Ils sont une quinzaine de personnes à fabriquer des sortes de braséros. Dans la suite du voyage on remarquera qu'ils sont largement utilisés au Cambodge. Chacune à sa tâche bien définie, un vrai travail à la chaine.

Plus loin, autre halte : des filles fabriquent des tirelires et des petits pots décorés.

Nous circulons toujours sur cette route de terre rouge et arrivons chez une famille qui récolte le jus des palmiers, prélevé au niveau des fleurs pour ensuite le chauffer et en extraire le sucre. Une fois séché c'est une pâte couleur caramel au goût très sucré qui est stockée dans des jarres.

À chaque fois des enfants viennent jouer autour de nous, multipliant les "hellos" et les sourires.

Nouvel arrêt au pied d'un autre temple. Une trentaine de moines réside là et sont ravis de discuter un peu avec nous. Ce sont bien les seuls à maitriser l'anglais ici ! Ils ont véritablement un statut à part dans la société.

Retour au tuktuk, nous sommes maintenant déposés à proximité des rizières. Le vert des cultures contraste réellement avec le rouge orangé de la terre. Ambiance très paisible.

Des petites plateformes font face aux rizières et permettent de se poser pour manger ou boire quelque chose. Rien de touristique, un bon moment de détente.

À 17h30 le tuktuk nous dépose à l'hotel : tous à la douche. La poussière nous a créé un casque sur la tête et nous ne sommes pas mécontents d'enlever tout ça. Dès 19h nous nous installons au resto situé juste à côté de l'hôtel. N'ayant pas mangé ce midi, les estomacs crient famine ! Les Fruit shakes sont bons, le repas plutôt moyen, mais nous sommes calés pour une bonne nuit de sommeil.