11- De Copacabana à Sucre

 Vendredi 26 juillet 

Nous petit déjeunons ce matin encore face au lac, dans une salle de restaurant glaciale, et le mot est faible. Le lac semble bien plus agité qu'hier, est-ce possible qu'un lac soit agité ? Notre bus pour La Paz n'est qu'en début d'après-midi, nous irons donc nous balader en ville ce matin.

Nous arrivons devant la cathédrale où les écoles de la ville défilent.

Tous les jours, devant la cathédrale, des dizaines de véhicules viennent se faire baptiser ! Cela parait surréaliste, mais c'est vrai. Le prêtre baptise les véhicules les uns après les autres, les heureux propriétaires endimanchés posent devant leur véhicule chapeauté. Jet de confettis à la clé. Nous n'avions jamais vu ça mais cela semble être plutôt banal ici.

Des vendeuses en tout genre occupent les abords de la place.

De l'art de porter son chargement...

La musique résonne dans la ville, c'est la fête après le baptême, très classique finalement.

Nous montons ensuite au Cerro Calvario qui domine la ville.

Ça grimpe, c'est un chemin de croix, avec ses 14 stations. Les gens s'arrêtent à chaque croix, lancent un caillou en espérant qu'il reste sur le socle et font un vœu ou une prière.

Au sommet la vue est extra.

Le sol est couvert de cire et de confettis, les gens prient devant de petites niches où brulent des cierges et sont déposées des offrandes. Il y a même des boutiques où acheter ces dites offrandes.

En redescendant nous passons acheter quelques victuailles pour le déjeuner que nous avalerons rapidement dans le hall de l'hôtel.

À 13h nous sommes au bus et nous faisons confirmer que le bus s'arrêtera bien au Terminal central de La Paz ; il n'en est rien ! nous retournons à  "l'agence" qui nous a vendu les billets, retrouvons notre gentille vendeuse qui nous accompagne au bus pour éclaircir l'affaire. Vicuña Bus ne s'arrête pas au Terminal, peu importe, elle nous déplace sur le bus Diana Tours, où l'on nous confirme l'arrêt au Terminal.

Agrandir le plan

13h30 nous quittons Copacabana, le bus est plein, uniquement des touristes. Nous longeons encore un peu le lac...

...puis passons le bac à Tiquina, typique au possible. Les bus sont chargés sur des sortes de barges et les passagers traversent sur de petites embarcations, moyennant quelques bolivianos. Comme tous les bus ont quitté Copacabana à la même heure, embouteillage assuré pour le passage du bac !

Enfin notre bus !

Et la traversée des passagers.

Comité d'accueil à l'arrivée sur l'autre rive.

Retour au bus et route vers La Paz. Nous traversons la banlieue de la capitale bolivienne, le quartier de El Alto. Poussière et pauvreté, à mi-chemin entre la ville champignon et le terrain vague. Cette banlieue n'en finit pas de s'étendre et compte plus de 800 000 habitants !

 

Enfin nous surplombons La Paz, la capitale la plus haute du monde. Etagée de 3200 à 4000 m et entourée de pics enneigés, elle est posée au fond d'un immense canyon aride. Le mont Illimani la domine majestueusement.

Vers 17h15 nous sommes déposés rue Sagarnaga, autant dire que ça n'a rien à voir avec le Terminal de bus ! Je bouillonne !

N'étant pas les seuls à devoir rejoindre le Terminal, un jeune Chilien se renseigne sur la direction à prendre et nous propose de le suivre. Nous le perdons dans la rue principale et continuerons le trajet seuls, demandant à plusieurs reprises confirmation sur la direction. Nous sommes chargés de nos gros sacs, la ville est en altitude, pas question de faire des efforts inutiles. Il nous faudra 15' pour arriver au Terminal.

La 1^ère chose à faire est de se renseigner sur les bus de nuit pour Sucre. Plusieurs compagnies proposent le trajet et comme le départ est pour ce soir, les prix baissent assez facilement. Nous achetons nos 5 billets en bus "semi-cama" chez El Dorado, avec 20 Bs de remise sur chaque billet !

Alors que je remplis les documents de transport, Ben emmène Marine s'asseoir un peu plus loin ; elle se sent faible. Je ne réalise pas tout de suite qu'ils se sont éloignés et quand je les rejoins Marine est vraiment mal. Ben s'occupe d'elle mais malgré cela, elle perd connaissance. Aspersion d'eau fraiche, eau sucrée et elle revient à elle. Grosse frayeur.  

Notre Chilien nous a retrouvé et nous propose des sucreries pour elle, tout comme une petite mamie bolivienne qui nous offre sa bouteille d'eau. Inutile de dire qu'elle est bien faible et toute pâle. Un petit déj' léger associé à un déjeuner tout aussi léger, un peu d'effort en altitude et notre minette ne tient plus debout. Elle a froid  et se réchauffer dans une gare de bus n'est pas aisé. 

Nous trouvons une cafétéria où il fait nettement moins frais et nous y prenons le repas du soir. "Medio Lomo" pour tout le monde : steack de bœuf, œuf au plat, salade, frites et riz. La viande est bien appréciée par Marine qui reprend un peu de couleurs.

20h, nous enregistrons nos bagages et patientons. Pagaille sur les quais d'embarquement des bus, personne ne sachant où est son bus ! On nous indique enfin notre quai, nous montons et nous installons pour la nuit. Confort correct, la nuit ne devrait pas être trop mauvaise. C'est parti pour 13h de bus…