22- La Paz, jour de fête nationale

 Mardi 6 août 

Excellente nuit chez Arthy's. Le petit déjeuner proposé par la guesthouse étant un peu frugal nous descendons en ville. Au Mercado Lanza nous trouvons de minuscules échoppes qui proposent tous types de petits déjeuners allant du "café-pain beurre", au sandwich avocat-tomates. Je pensais que les enfants opteraient pour du traditionnel et finalement ce sera un sandwich œuf-tomate pour tout le monde, suivi par un sandwich fromage pour les plus gourmands. Le fromage a des allures de tome mais le goût est très très doux.

Belle vue sur la place et l'église San Francisco depuis le Mercado

Calés nous sommes prêts pour affronter les rues escarpées menant au mirador de Kili Kili.

Vue depuis le pont enjambant l'avenida Mariscal.

Passant par la Plaza del Murillo, nous tombons pile sur les défilés militaires de la fête nationale. Rien à voir avec nos défilés du 14 juillet sur les Champs-Élysées, mais ça vaut le coup de s'y attarder un instant. Nous sommes surpris de voir le nombre de filles présentes dans  les différentes armées.

Sur la tribune officielle, pas de président Morales. On nous dit qu'il est passé mais n'assiste pas à tout le défilé. Des représentants Quechua et Aymara sont présents, à côté du gouverneur de La Paz.

Sous la tribune officielle sont affichés les portraits de Bertolina Sisa et son mari Tupac Katari, 2 représentants du peuple Aymara. Tous 2 conduisirent un soulèvement indigène contre les Espagnols, à la tête d'une armée de 40 000 hommes qui assiégea la Paz en 1781. Le siège dura 184 jours et cessa avec l'arrivée de troupes coloniales venues de Lima et Buenos Aires. Bartolina fut capturée et exécutée. En son honneur, le 5 Septembre a été déclaré Journée Internationale des Femmes Indigènes.
Ils sont donc 2 figures très importantes dans l'histoire de l'Indépendance de la Bolivie. 

Après bien des photos nous poursuivons notre route initiale. 

Ça grimpe sec, vraiment sec ! Je ne sais évaluer le pourcentage de pente mais c'est impressionnant.

À l'arrivée, l'effort est récompensé. Vue à près de 360° sur la capitale bolivienne. On perçoit facilement que la Paz est installée dans une cuvette et que l'extension de la ville se fait sur les pentes la cernant. Les quartiers les plus aisés occupent le bas de la cuvette, alors que sur les hauteurs, la pauvreté s'est petit à petit installée. La ville de La Paz s'étale entre 3200 et 4000 m d'altitude, et la vie est nettement plus facile à "basse" altitude.

Après pas mal de photos et quelques concertations, nous décidons de redescendre en direction du stade. Une sorte de voie verte pietonne, enjambant les avenues de la ville, nous conduit directement au Parque Mirador Laikacota.

Beaucoup de monde dans de parc, probablement pour raison de jour férié. Il y a des manèges pour les enfants, des restos de rue, un ensemble de plaisirs simples pour une journée en famille. Le côté un peu archaïque des attractions fait sourire nos enfants. Voyage dans le temps assuré. À 10h il faisait 10° en plein centre-ville, à midi, il fait si chaud que nous tombons allègrement les vestes.

Séquence ciné en plein air : on choisit son film, on se colle les yeux à la visionneuse et un gentil monsieur tourne la manivelle pour faire défiler la pellicule.

Pause gourmande

L'Avenida 6 de Agosto par laquelle nous rejoignons Sopocachi, n'a vraiment rien de touristique. Sur la Plaza Avaroa, ce n'est qu'un alignement d'immeubles et de restos. Nombreux sièges sociaux sont implantés ici, dans un quartier nettement plus huppé que le centre historique. C'est ici aussi le QG des expats occidentaux.

Nous grignotons quelques gâteaux achetés dans la rue, achetons de l'eau et remontons tranquillement vers le centre-ville. 

Le petit resto que nous avions repéré hier a changé ses plats et ses tarifs en ce jour férié. Du menu local on passe au menu touristique. Nous nous rabattons donc sur le centre commercial où nous avons déjeuné ce matin et trouvons d'autres échoppes ouvertes pour le repas de midi.

Même confort, seuls les plats et les couleurs changent ! On trouve en général des Milanaises de poulet, du poulet grillé, du bœuf, des soupes. Nous nous arrêtons chez Isabel  et commandons 3 medios lomos pour nous 5. Bien nous en a pris, c'est super copieux ! Un grand steak de bœuf, un œuf au plat, des saucisses, du riz, des frites, de la salade, dans une seule assiette. C'est délicieux, très peu cher et rassasiant au possible. Je suis épatée de voir comme ils parviennent à faire de la vraie cuisine sur un espace aussi réduit. À 14h le sol montre quelques traces de passage, mais la cuisine reste nickel.

Au rez de chaussée du Mercado la fête bat son plein pour célébrer la fête nationale. Confettis, costumes, musiciens et de la boisson plus qu'il n'en faut visiblement.

Opération shopping maintenant. Nous concrétisons nos repérages de la veille, et passerons le reste de l'après-midi à fouiner, négocier et entasser dans nos sacs un tas de trésors de voyage.

Alors que nous concentrons nos esprits sur l'objet de nos convoitises, Ben nous déniche de petites perles au creux des boutiques que nous visiterons.

Le moral est au beau fixe quand nous rentrons à l'hôtel vers 18h.

Petite pause wifi avant de redescendre manger en ville. De l'autre côté du pont enjambant l'avenida Santa Cruz, la rue Comercio est bien animée, avec profusion de stands en tout genre. Il fait bon et nous y flânons sans voir le temps passer.

Nous arrivons lentement sur la Plaza Murillo.

Plus envie de s'installer dans un resto, ce sera burgers, ou hotdogs pour ce soir, tout en marchant vers l'hôtel. Fin de soirée toute calme, toute douce avant notre dernière nuit en Bolivie.