19- J3 dans le Lipez, Remontée vers Chuvica

 Samedi 3 août 

Le progamme du jour suivra les marqueurs jaunes

Afficher Sud Lipez et Salar d'Uyuni sur une carte plus grande

Personne n'a finalement eu froid cette nuit, mais sortir du duvet n'est pas une mince affaire ! Le froid de la chambre est saisissant à 6h30. En discutant avec les chauffeurs, nous apprendrons que la température est descendue à -12°cette nuit !

Ce matin, pancakes pour le petit déjeuner, avec boisson chaude bien évidemment. Nous quittons notre campement vers 8h.

Certains avaient l'espoir de faire sécher le linge cette nuit...

Nous nous arrêtons de nouveau à la Laguna Colorada, pour quelques photos au soleil levant. 

Contrastes de bleus, de rouges depuis le mirador d'Agua Calientes.

Nous roulons pendant près de 40' dans le Desierto de Siloli, aux teintes rouges ou marron. Il fait partie du désert d'Atacama, le plus sec au monde.

Au beau milieu de ce désert trône el Arbol de Piedra. C'est une formation géomorphologigue due à l'érosion éolienne. 
En sortant de la voiture nous affrontons le vent glacial et tentons de sourire sur les quelques photos que prendra Ben. Des plaques de glace recouvrent le sol ici ou là.

Nous poursuivons dans le désert, dans la joie et la bonne humeur, avec des couleurs encore et toujours au rendez-vous. Victor parle de ces montagnes comme des "montagnes aux 7 couleurs".

Les lagunes vont ensuite se succéder les unes après les autres, toutes différentes. 1er arrêt à la Laguna Honda (4125 m).

La lagune abrite une belle colonie de flamants, encore trop éloignés pour des gros plans... Cette lagune est riche en borax et en souffre.

2^ème arrêt à la Laguna Charcota.

Vigognes et flamants blancs sont cette fois au rendez-vous.

 La lagune qui retiendra notre attention est la Laguna Hedionda, abritant une large colonie de flamants roses (Flamants de James). Ben peut les photographier à loisir tant ils sont proches du bord. Festival de couleurs ici encore. Nous sommes en pleine saison de reproduction, ce qui explique que la population soit si importante aujourd'hui.

La dernière lagune où nous nous arrêtons, la Laguna Cañapa, abrite des flamants blancs. Moins spectaculaires que les précédents, ils restent néanmoins très plaisants de les observer.

La pause déjeuner se fera au pied d'énormes rochers supposés nous abriter du vent... mais celui-ci aura le dernier mot !

Sur ces rochers pousse une plante très particulière, la yareta. Elle ne pousse que dans les zones sèches et en altitude et est utilisée comme combustible par les habitants de ces régions.

Très vite nous sommes rejoints par d'autres 4x4. Au menu, poulet grillé, patates douces, pommes de terre et une sorte de riz au lait salé. Le moins qu'on puisse dire c'est que ça tient au corps !

Les vizcachas s'invitent au pique-nique. Ce sont des petits rongeurs d'Amérique du Sud, qui vivent sur les hauts plateaux des Andes.

Encore de jolis paysages traversés sur le reste du parcours du jour.

Au loin, le volcan Ollagüe (5850 m). Il est "à cheval" sur les territoires chiliens et boliviens, et est encore en activité sur la partie chilienne (on devine des fumerolles sur les photos). La dernière éruption date d'il y a 65 ans. Victor nous explique que de la lave est encore visible sur l'autre versant du volcan.

Nous traversons le salar de Chiguana. Plus petit que le Salar d'Uyuni, il n'est recouvert que d'une seule couche de sel, non comestible. 

Nous traversons la voie ferrée reliant Uyuni à la frontière chilienne.

Nous arrivons au Museo de Momias (museo Kausay Wasi), à côté du village de San Juan. Le nom ne nous inspire pas franchement mais nous optons néanmoins pour la visite. Victor nous emmène dans la nécropole et nous fait la visite guidée du site.

La Necropolis San Juan de Rosario regroupe un ensemble de chullpas, des tombes pré-incas, à l'apparence de roches ovoïdes. A l'intérieur de chacune d'elles reposent des momies et divers ustensiles ou outils des communautés andines ancestrales. Elles dateraient de 1250 à 1530 après JC. La visite s'avère être finalement bien intéressante.

Elle est complétée par un passage au petit musée, assez bien fait, même si tout cela reste très modeste. C'est essentiellement une présentation des anciennes civilisations ayant peuplé la région, avec exposition des "trésors" retrouvés dans les tombes.

Egalement, des explications intéressantes sur la culture du quinoa, base de l'activité du village de San Juan.

Il est 15h, encore 1h de route avant d'atteindre notre halte du soir, Chuvica. Une fois n'est pas coutume, nous aurons la possibilité de nous doucher à l'eau chaude ce soir (moyennant supplément, bien sûr) ! Il s'agit donc de ne pas arriver trop tard pour ne pas se retrouver à la douche juste avant le coucher. Et oui, 3 jours sans se laver, avec une poussière ambiante permanente, ça commence à faire long. Nous logeons ce soir dans un des fameux Hôtels de Sel érigés en bordure du Salar d'Uyuni. Tout est fait de sel, des murs, au sol, en passant par les lits, les tables, les chaises, les luminaires, tout !

La salle à manger

Couloir desservant les chambres.

Notre chambre, 6 couchages.

Pendant que Victor et les gars déchargent le 4x4 je récupère nos tickets pour la douche. Il n'y a qu'une seule douche et nombreux sont ceux qui en ont envie. Une pancarte apposée à l'entrée de la douche limite le temps de passage à 8', et même s'il n'y a que 6-7 personnes avant nous, que certaines se douchent à plusieurs histoire d'accélerer le rythme, cela nous fait attendre près d'une heure ! Interminable !! Le jet est faible mais chaud, et la sensation de propreté procurée est juste délicieuse.

Séchés et couverts à souhait, nous pouvons ensuite savourer notre petit thé de fin de journée. Lecture, écriture ou film sur la tablette, à chacun son plaisir.

Le repas est servi vers 19h : soupe de légumes, toujours aussi bienvenue en cette saison, et lasagnes. Assurément elles n'ont pas grand-chose à voir avec notre recette française, mais quand on a faim…

Sympathique dessert ce soir fait de pêches au sirop sur lit de yaourt. C'est ventre plein et tête pleine que nous allons encore nous coucher ce soir.

Il fait nettement moins froid ce soir, mais l'opération "équipement nocturne" est toujours aussi drôle ! Séquence fou rire ce soir quand les gars se rendent compte que notre porte de chambre ne permet pas de fermeture de l'intérieur. Les crochets pour l'attache du cadenas sont uniquement en extérieur. Une solution de fortune sera finalement trouvée, après bien du stress pour certains….