16- Tupiza

 Mercredi 31 juillet 

Excellente nuit, réveil en douceur puisque le petit déj' n'est qu'à 8h30. Un repas tout à fait complet nous est servi avec jambon et fromage en complément du traditionnel  "pain, beurre, confiture".

Nous avons rendez-vous à 9h30 à l'agence pour le départ en balade. Le gars d'hier nous accueille et la propriétaire des écuries nous rejoint rapidement. Elle nous emmène en combi aux écuries. Il y a beaucoup de monde en ville aujourd'hui, féria oblige.

Le "centre équestre" est très rustique. Nous sommes rapidement équipés de pare-bottes et chapeaux ; pas de bombes… Les chevaux sont préparés et nous voilà tous en selle.

Marine est ravie de son joli cheval tricolore, Muñeca de son nom. Ben et moi chevaucherons les 2 mâles de la troupe, Thom est sur Casablanca et Camille, Mocha. En route ! Nous sommes guidés par  un jeune du centre, et accompagnés par le poulain de Mocha. Le photographe du jour, c'est moi. Pas de "réflex" à cheval, nous nous contentons du "compact", nettement plus pratique en telle posture.

Nous nous retrouvons rapidement au milieu de paysages dignes du Far-West. Il n'en faut pas plus pour se sentir Cowboy dans l'âme et apprécier cette liberté, cette communion avec la nature. Autant le dire, nous sommes fans ! 

Entre les formidables formations rocheuses de toutes les couleurs et les paysages de quebradas (gorges) et de canyons, nous sommes sous le charme.

Nous arrivons à la Puerta del Diablo. Enorme paroi verticale de pierre rouge, dont la cassure centrale simule une porte.

Plus loin nous traversons la Valle de los Machos (vallée des Mâles, encore appelée Vallée des Pénis rocheux...). Les formations rocheuses sont ici le résultat de l'érosion par le vent.

Au bout d'une heure nous voilà au fond du Canyon del Inca. Vraiment très jolie balade. Petite pause pour tout le monde avant de rebrousser chemin.

La tenue à cheval étant très variable d'un cavalier à l'autre, lorsque le galop est à l'ordre du jour, tout le monde ne saisit pas forcément l'occasion… certains saisissent surtout les rennes ! Les enfants adorent et regrettent déjà que nous n'ayons opté pour une balade plus longue. Pour Ben, 3h c'est nettement suffisant !

Retour à l'écurie vers 12h30, adieux aux canassons et nous rentrons à pied à l'hôtel.

Nous pique-niquons à l'hôtel, déposons notre linge pour la laverie et profitons du soleil en terrasse. Vers 15h nous ressortons marcher en direction de El Cerro del Cruz. 30' de marche le long de la route principale nous attendent, pas génial. Quand nous arrivons à l'embranchement pour la montée, le chemin nous paraît très étroit, caillouteux et au risque d'éboulis assez évident. Nous nous arrêtons donc à la 1^ère chapelle et nous contenterons de cette vue sur la ville.

Retour en ville.

A chacune son occupation, mais le sachet de feuilles de coca ne les quitte jamais !

 Cherchez l'erreur  
le débardeur s'impose pour l'une, les 4 épaisseurs (au minimum) pour l'autre.

Nous atteignons la jolie place, manquée hier.

C'est ici que nous trouvons les 2 seuls distributeurs de la ville, mais ni l'un ni l'autre n'accepte de nous délivrer les –tant convoités- bolivianos. Nous ne sommes pas les seuls touristes dans ce cas, ce qui est plutôt rassurant… sauf que, nous devons impérativement renflouer les caisses pour payer notre excursion dans le Salar, demain. Nous n'avons donc d'autre solution qu'un retrait direct au guichet de la banque. Facile en soi, sauf qu'ici, il faut vraiment s'armer de patience quand on passe à la banque. Il nous faudra près d'1h pour obtenir notre sésame. À noter que les frais bancaires locaux sont minimes, ce qui est rarement le cas chez les banques françaises !  

Bien contents d'avoir nos Bolivianos nous poursuivons notre balade en ville jusqu'au Corazon de Jesus qui domine la ville. Le soleil se couche sur les roches rouges, contreforts de la ville. Un très joli spectacle.

 Opération resto en redescendant. Les avis et envies divergent. Après bien des hésitations nous retournons au resto de la veille. Encore très bon, mais toujours aussi peu local, quoique, à Tupiza (Tu Pizza), les pizzérias abondent !

Nous prévoyons des sucreries pour notre expédition dans le Sud Lipez qui démarre demain, et rentrons à l'hôtel. Le linge est prêt et fleure bon le propre. Peu d'hôtels acceptent que l'on fasse sa lessive dans les chambres et les conditions de séchage étant toujours un peu compliquées, nous avons régulièrement recours aux laveries (compter 10-15 Bs/kg), chose que nous ne faisions que très peu en Asie.

Soirée wifi, lecture, écriture, et voilà notre dernière nuit sur Tupiza qui s'amorce.