Au feeling, nous nous arrêtons dans un village en bord de route. Je pense qu'il s'agit du village de West Pwazaw. Accueil tout sourire de cette jeune dame. Elle ne parle presque pas anglais, mais se fait un plaisir de nous faire la visite guidée de sa maison.
La cuisine constitue une maison à part entière. Murs en bambou tressé comme toujours dans les villages.
Chambre, séjour, tout est regroupé ici. Elle insistera particulièrement sur la jolie télé qu'elle possède. A n'en pas douter c'est pour eux le signe de l'ouverture sur le monde, attendue pendant tant d'années.
Elle nous montre ensuite son travail : elle réalise des objets en bambou qui seront ensuite laqués et décorés. Sa dextérité à travailler le bambou est impressionnante.
En sortant du village, elle nous montre le pressoir, actionné par des buffles. Le buffle est l'animal indispensable dans les villages birmans. Le nombre d'animaux est révélateur de la richesse du village.
Nous rejoignons Minnanthu, le village où nous avions été dépannés hier soir.
Les jeunes filles sont toujours là et se font un plaisir –un peu commercial, avouons-le- de nous faire visiter le village. Celle en chemise blanche a 17 ans, sa copine en pull rayé 21 ans, et notre guide Sui-Sui, en chemise à carreaux, 39 ans. Elles assurent les visites du village toute la journée. Quand nous demandons aux 2 plus jeunes qui vont encore à l'école, ce qu'elles voudraient faire plus tard, elles ne savent pas...
La maison principale
Sui-Sui nous montre le tissage des écharpes ensuite mises en vente. 1 jour, 1 écharpe.
La paille résiduelle est coupée pour les animaux.
La cuisine centrale
Sui-Sui se fait un plaisir de m'appliquer du tanaka sur les joues. Le morceau de bois est frotté sur une pierre avec un peu d'eau, la "crème" ainsi produite est quotidiennement appliquée sur le visage des Birmanes. Certaines en font véritablement un élément de maquillage sur leur visage, avec des dessins très travaillés. Pour moi c'est surtout la sensation d'une croute sur le visage, pas franchement agréable, mais tellement efficace contre le soleil parait-il...
Personne au village ne reste à ne rien faire. Mamie (83 ans) file la laine qui sera ensuite tissée.
Les fruits sèchent au soleil. Ce sera ensuite confiture ou fruits confits.
Les femmes ne sont pas les dernières à fumer les cigares birmans.
Maison aux murs en bambou tressé. Les compositions sont multiples et chacun en fait un motif décoratif, mélangeant les styles. Effet décoratif garanti.
Le réservoir du village est vide en cette saison ; Cet été il sera plein et constituera un apport supplémentaire d'eau pour le village.
En saison sèche, le puits est la seule source d'approvisionnement en eau. Les villageois multiplient ainsi les allers-retours vers ce puits.
Notre "guide", Sui-Sui, nous racontera qu'elle est originaire de Pakkoku, plus au nord et qu'elle vit ici dans le village de son mari. Elle a un fils qui a déserté le village et est reparti sur Pakkoku, plus agréable, selon elle. Son mari est alcoolique et travaille aux champs, alors qu'elle reste au village. Bref, un tableau des plus idylliques.
Chaque arrêt est prétexte pour nous solliciter à acheter longyis, écharpes, ou autres produits. En fin de visite elle nous réclamera aussi quelques dollars… Sentiment mitigé au sortir de cette visite. Le village est beaucoup plus touristique qu'il n'en a l'air et je doute –en partie- de l'authenticité des choses (récits, activités…).
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